Traiter un homme de « chauve » constitue un harcèlement sexuel en Angleterre, selon un tribunal du travail. Un article publié dans le journal en ligne, The Guardian, hier, vendredi le 13 mai, fait état d’une plainte déposée par un certain Tony Finn contre la direction d’une entreprise manufacturière West Yorkshire. Il comptait 24 ans de service à son actif. La cour a statué qu’il mérite une indemnisation.
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La perte de cheveux est beaucoup plus répandue chez les hommes que chez les femmes, de sorte que traiter quelqu'un de chauve constitue une forme de discrimination, a conclu un juge. Commenter la calvitie d'un homme sur son lieu de travail équivaut à faire une remarque sur la taille des seins d'une femme, souligne le juge.
La décision, prise par un panel de trois juges, dans leur arrêt, intervient dans une affaire opposant un électricien de carrière à l'entreprise qui l'employait. Tony Finn – qui est en attente d'une indemnisation – travaillait depuis près de 24 ans pour la British Bung Company, basée dans le West Yorkshire, lorsqu'il a été licencié en mai de l'année dernière. Il a porté plainte contre le management de l'entreprise devant le tribunal en affirmant, entre autres, qu'il avait été victime de harcèlement sexuel après un incident avec un superviseur de l'usine.
Tony Finn a soutenu que lors d'une dispute dans l'atelier en juillet 2019, le superviseur l'avait traité de « connard chauve ».
Cette plainte a conduit la cour, présidée par le juge Jonathan Brain, à délibérer sur la question de savoir si la remarque sur sa calvitie était simplement insultante ou réellement un harcèlement.
« Il est difficile de conclure autrement que le superviseur a prononcé ces mots dans le but de porter atteinte à la dignité de [Finn] et de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant pour lui », a conclu le jugement. « De son propre aveu, l'intention du superviseur était de menacer [Finn] et de l'insulter. Selon notre jugement, il y a un lien entre le mot 'chauve' d'une part et la caractéristique protégée du sexe d'autre part. Nous estimons qu'elle est intrinsèquement liée au sexe », souligne l’article de presse.
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