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Ally Lazer : «Ces centres représentent un grand danger» 

L’émission Au cœur de l’info du 5 septembre était consacrée aux centres de désintoxication clandestins.

Les centres de désintoxication qui opèrent clandestinement ont été critiqués par les travailleurs sociaux José Ah-Choon et Ally Lazer. C’était dans l’émission Au cœur de l’info, animée par Florence Alexandre, le jeudi 5 septembre. Ils affirment qu’il est essentiel d’avoir une formation adéquate pour pouvoir aider les toxicomanes. Selon eux, ces centres exploitent la détresse des parents dont les enfants sont dépendants de la drogue.

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Quelle stratégie pour démanteler les centres de désintoxication clandestins ? C’est le thème abordé dans l’émission Au cœur de l’info, le 5 septembre. Le président de l’Association des travailleurs sociaux de Maurice, Ally Lazer a dénoncé l’existence de ces centres il y a huit mois. « Ces centres représentent un grand danger. La réhabilitation est un travail de longue haleine. Certes, certains ont la volonté d’aider. Mais sans connaissance dans la désintoxication et la réhabilitation, la démarche peut faire plus de tort et plus de mal que de bien, estime-t-il. 

Selon lui, ces centres clandestins “ se sont fédérés entre eux ”. Il regrette que ce soit après que deux personnes ont trouvé la mort que les autorités réagissent. “ Il faut agir, car sinon il y aura encore de morts. ” Il remet en question le modus operandi de ces centres. Il évoque que les proches n’ont aucun contact avec les personnes qui y séjournent en vue de guérir de la toxicomanie. 

Pour José Ah-Choon, ces centres voient le jour puisqu’il y a une demande. “ Ils ont trouvé une opportunité. Ils n’ont aucune formation. Ils se sont jetés dans l’arène et il y a eu mort d’hommes. Il y a plusieurs personnes qui sont incognito. Ce qui se passe est très inquiétant. ” 

Selon lui, il faut des centres de réhabilitation agrées par le ministère de la Santé dans les vingt circonscriptions pour que des personnes ne se tournent pas vers les centres clandestins. “ J’ai appris que c’est un réseau. C’est un business florissant. Ils prennent de l’argent et n’ont aucun programme thérapeutique. Certains centres demandent au minimum Rs 30 000 par mois par personne ”, indique José Ah-Choon. 

La fermeture de la NATRESA décriée

Ally Lazer et José Ah-Choon déplorent tous que la NATReSA a été fermée. “ Fermer la NATReSA a été une grave erreur. On avait demandé qu’on améliore le système, mais pas de le fermer ”, dit-il.

Ally Lazer ajoute qu’il faut qu’il y ait une “ réelle ” volonté si on veut combattre la drogue. “ Nous avions demandé de revoir le fonctionnement de la NATReSA et nous avions jugé qu’on ne pouvait mettre un nominé politique à sa tête. Malheureusement, le ministre a choisi de la fermer. Avant de prendre cette décision, il aurait dû rencontrer les acteurs concernés. ” 

Il est d’avis qu’il faut mettre sur pied une politique de prévention nationale dans les écoles du pays surtout qu’il y a un rajeunissement de la toxicomanie. 

 

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