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Ali Ramjaun : le marchand de café ambulant

Ali Ramjaun Ali Ramjaun a trouvé sa voie.

Un parfum de café titille les narines, les gens se pressent pour venir en acheter chez Ali. Des habitués attendent patiemment l’arrivée du marchand alors que d’autres sont curieux de goûter son délicieux breuvage. Rencontre.

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«So, kafe so ». C’est le cri de ralliement d’Ali lorsqu’il pousse son petit caddie spécialement modifié pour transporter ses bidons de café. À 63 ans, il est marchand ambulant de café.  Se déplaçant à pied dans les rues de Port-Louis, il vend du café dans des verres jetables. Il gagne sa vie avec ce métier. Cet habitant de Vallée-Pitot annonce haut et fort ce qu’il vend pour en informer le public mais aussi pour prévenir ses clients habituels de son arrivée.

Ce père de famille  a perdu son emploi de planton qu’il a occupé  pendant 45 ans à la suite de la fermeture de l’entreprise. Ali s’est retrouvé sans emploi avec une famille à nourrir. C’est pendant cette période difficile que la providence lui a montré la voie. « Ali, to bizin fer marsan kafe twa, se samem ki kreater inn deside  pou mwa », confie Ali en levant les yeux et les mains au ciel.

Cela fait maintenant dix ans qu’Ali vend du café dans les rues de Port-Louis. Aidé de son épouse, Farida, il se réveille très tôt le matin afin de préparer son breuvage. Vers sept heures, il quitte sa maison armé de ses bidons remplis de café au lait, d’un petit bidon contenant du café noir, d’une boîte remplie de sucre, de pailles et de petites cuillères. Le marchand est alors prêt pour affronter une nouvelle journée. Il se rend au cœur de Port-Louis et avec le sourire aux lèvres, il commence à vendre son café. Rs 15 le verre. Il débute sa tournée près de la salle de cinéma Majestic, à côté du  jardin de la Compagnie en passant devant le bâtiment de SICOM. Il continue sa route jusqu’à la gare du Nord. Si  vous êtes dans les parages, vers les 14 heures, vous aurez la chance de croiser le sexagénaire. Ali travaille de 7 heures à 16 h 30 tous les jours, sauf les dimanches et les jours fériés. Il confie que sa clientèle augmente en hiver.  Ses clients habituels ne peuvent pas se passer de son café. « Je suis un client habituel d’Ali, son café est le meilleur que j’ai pu boire dans Port-Louis, il a un goût fait maison. Tous les jours j’en consomme, sauf pendant la période de jeûne. Tous les marchands de la foire boivent son café. Si je n’en prends pas, je ressens comme un manque dans ma journée », confie Nail Kausmaly, marchand de foire à Port-Louis depuis plus de 10 ans.

« Mo vann kafe ar boukou dimoun, touriss. Bann dimoun ki travay dan biro osi aste kafe ar mwa. Mo satisfe kan mo klian kontan mo kafe », explique Ali. Ce marchand  affirme qu’il a trouvé sa voie et ne souhaite pour rien au monde changer de métier. Son secret : ajouter des cuillères de café dans le lait en ébullition, laisser bouillir quelques minutes et enfin ajouter le sucre, selon les préférences.

 

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