Alcool et excès de vitesse : la police encore plus intransigeante en cette fin d’année

Plus de 18 000 contrôles, 3 150 contraventions et 36 alcootests positifs. C’est le bilan de la force policière du 24 au 26 décembre dernier. Du côté des Casernes centrales, on prévient qu’on sera intransigeant envers ceux qui conduiront en état d’ivresse.

Les contraventions pleuvent en cette période de festivités. En trois jours, des milliers d’automobilistes ont été pris dans les filets de la police, notamment 350 pour excès de vitesse, alors que 2 800 autres concernent des délits comme l’utilisation du téléphone au volant ou le non-port de la ceinture de sécurité, entre autres. À noter que 36 personnes ont été testées positives à l’alcootest.

L’inspecteur Shiva Coothen, responsable de la cellule de communication de la police, affirme que le ton est donné pour cette période de fêtes. « Nous serons encore plus intransigeants et agressifs sur la route. La collaboration de tout un chacun est de mise pour la sécurité de tous les usagers de la route », lance-t-il.

Phénomène masculin

Le président de l’ONG, Prévention Routière Avant Tout (PRAT), Alain Jeannot affirme que cela fait des années qu’on demande aux automobilistes de ne pas boire et conduire. « Il est grand temps qu’il y a un changement de mentalités. Cependant, il faut mettre l’accent sur l’alcool au volant qui est un phénomène masculin. Les femmes sont plus prudentes sur les routes », dit-il.

Alain Jeannot poursuit que ceux qui aiment consommer de l’alcool ont aujourd’hui l’option de solliciter un taxi ou d’autres moyens de transport qui sont disponibles. « Il y a un choix simple à faire. C’est soit boire, soit conduire », dit-il.

L’auteur du best-seller « Le guide complet du conducteur », Barlen Munisami, ne passe pas par quatre chemins. Selon lui, un grand nombre d’accidents sont liés à l’alcool au volant et à l’excès de vitesse. « Dans l’ambiance des fêtes, des gens qui doivent prendre le volant se laissent tenter et souvent, ce sont plusieurs verres de trop. Cela dit, ils perdent cette responsabilité sur la route, surestiment leur capacité et sous-estiment les risques », déplore-t-il.

Barlen Munisami rappelle que suite aux amendements aux lois, le taux d’alcoolémie est de 20 milligrammes par 100 millilitres de sang, alors que pour le souffle, c’est de 9 microgrammes par 100 millilitres de sang. « Il suffit qu’une personne consomme un petit verre bière pour être positive, risquant la suspension de son permis. Ce qui serait un drame pour ceux qui gagnent leur vie en tant que chauffeur. Si une personne a envie de boire, c’est simple, prenez un BOB qui lui ne boit pas ou prenez un taxi », déclare l’intervenant.

L’auteur conseille également aux hôtes de prendre en considération ceux qui doivent prendre le volant. « Si une personne veut consommer de l’alcool, proposer de l’héberger. Ou bien ne lui offrez pas de l’alcool à boire si elle doit reprendre la route. Il ne faut pas cautionner l’alcool au volant », conseille Barlen Munisami.

Il met aussi l’accent sur la vitesse qui est l’ennemi numéro un des accidents fatals. Barlen Munisami prévient qu’en cette fin d’année, le temps est pluvieux. Ce qui fait le risque d’aquaplaning est réel. « Conduisez à vitesse modérée, sinon une sortie de route à cause d’un excès de vitesse peut être fatale », avertit-il.