Alcool au volant : 67 personnes en cellule

Aux Casernes centrales, on adopte la politique de zéro tolérance pour ceux qui prennent le volant après avoir consommé de l’alcool. En deux semaines, des dizaines d’automobilistes se sont ainsi retrouvés derrière les barreaux.

Depuis le 8 décembre, 67 personnes ont été placées en cellule de dégrisement. Ces cellules sont identiques à celles où sont enfermés les suspects pour d’autres délits. Les automobilistes sous l’influence de l’alcool y sont internés en attendant d’être sobres.

Selon les nouvelles dispositions de la Road Trafic Act, article 123, tout automobiliste testé positif à l’alcotest avec un taux supérieur à 23 microgrammes est placé en cellule de dégrisement. Il risque alors une suspension de son permis de conduire, au cas où son alcoolémie serait le double de la limite autorisée, ou plus.

Sunil fait partie de ceux qui se sont fait prendre avec un verre (et même plusieurs) dans le nez. Ce cadre qui habite dans les hautes Plaines-Wilhems a été contrôlé positif à Trianon samedi soir. Il avait 81 microgrammes d’alcool dans le sang. Ce n’est que vers 6 heures le lendemain matin qu’il a pu rentrer chez lui.

«J’ai retenu la leçon»

Vinay aussi a découvert l’intérieur d’une cellule de dégrisement. Il affirme qu’il a bien retenu la leçon. « Je ne conduirai plus jamais après avoir bu. D’ailleurs, je n’ai pas l’habitude de me retrouver dans un tel état. Ce jour-là, j’étais à une fête. J’ai pris quelques verres. »

L’homme a pris le volant sans s’inquiéter, loin de s’imaginer qu’il finirait la soirée derrière les barreaux. « Quand j’ai pris le volant vers 23 h 30, je n’étais pas ivre. Sinon je n’aurais pas pris le volant, j’avais toutes mes facultés », se défend Vinay. Mais pas de tergiversations : ce qui compte, ce sont les chiffres et une fois la barre des 23 microgrammes dépassée, direction la cellule de dégrisement.

La police lance un énième appel aux automobilistes. « Nous demandons aux automobilistes d’éviter de prendre le volant s’ils sont sous l’effet de l’alcool. Ils peuvent demander à un proche qui n’a pas bu de conduire à leur place. Nous ne ferons aucun compromis envers les chauffeurs ivres. La police adoptera une politique de zéro tolérance », affirme l’inspecteur Shiva Coothen du Police Press Office.  Les autorités ont lancé mercredi, une campagne ‘Ou bwar lalkol ou kondir, ou desoule dans station ».