Alain Wong, ambassadeur de l’île Maurice en Chine : «Il y a la Chine et le reste du monde»

L’ambassadeur de l’île Maurice en Chine, Alain Wong a, lui, décrit un pays très avancé sur le plan des nouvelles technologies, notamment en voitures électriques. « Quand j’ai vu le nombre de ces voitures partout sur les routes de Chine, je n’ai pu m’empêcher de penser à l’île Maurice qui souhaite atteindre la neutralité carbone », a-t-il déclaré.

Il déplore que la Chine ne communique pas suffisamment sur ses avancées en technologies nouvelles. « Si la Chine a su rouvrir ses frontières après la COVID-19, c’est parce que son gouvernement a su prendre des décisions rapides, a affirmé Alain Wong. En regardant ce qui se passe en Chine, j’ai l’impression qu’il y a deux Chines : il y a la Chine et le reste du monde. Il n’y a pas de petite ville en Chine, toutes les villes ont été développées. Les chemins de fer ont été développés en un temps record, si bien que je me demande comment les Chinois le font. »
Comme le vice-président de la République, Eddy Boissezon, Ken Poonoosamy, Prem Mungar et Vikram Neeraj Boodhoo, Alain Wong met lui aussi l’accent sur le positionnement géographique de l’île Maurice entre l’est et l’ouest. Réaliste, il soutient que l’équilibre dans la balance commerciale entre Maurice et la Chine ne sera jamais atteint. 

« Nous n’avons pas les produits dont la Chine a besoin, mais nous sommes capables de transformer des produits africains, fait-il ressortir. En ce moment, la Chine prend des matières premières en Afrique, puis les transforme avant de les revendre en Afrique. Les Africains ne veulent pas de cette situation. En revanche, nous pouvons le faire grâce à notre appartenance à des blocs économiques auxquels appartiennent d’autres pays du continent africain et à des traités. » Il convient aussi de préciser que l’île Maurice fait prévaloir les avantages de sa juridiction fiscale pour inciter des pays comme la Chine à investir en Afrique.