
Aisha Allee, fondatrice et CEO de Blast Communication, est l’une des figures emblématiques qui a façonné le paysage mauricien, tant sur le plan économique que dans le secteur de la communication. Pour elle, le 8 mars n’est pas une simple date sur un calendrier, c’est un moment de réflexion, mais aussi un appel à l’action. Au fil des années, elle a observé l’évolution de la place des femmes sur le marché du travail. Il ne s’agit pas uniquement de célébrer, mais aussi de mesurer les progrès réalisés tout en gardant à l'esprit les défis qui persistent.
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« En tant que directrice de Blast Communication, j’ai vu de mes propres yeux l’évolution de la place des femmes dans le monde du travail. À Maurice, elles sont de plus en plus présentes dans des secteurs autrefois dominés par les hommes. Nous avons fait de grands pas, mais ces avancées ne suffisent pas. Il est essentiel de continuer à briser les barrières. Car au-delà des chiffres et des statistiques, ce qui est crucial, c'est le respect inconditionnel de chaque femme, de son consentement, de son corps et de sa dignité », souligne-t-elle.
La faible représentation des femmes dans les secteurs clés ainsi que les inégalités salariales demeurent des problèmes majeurs. Ce paradoxe est frustrant, explique la fondatrice, d'autant plus que les femmes d’aujourd’hui possèdent non seulement le potentiel, mais aussi les compétences requises pour assumer des rôles de leadership. Malgré leur contribution significative à l’économie, elles restent sous-représentées. Il est temps d’en prendre conscience et d’agir.
« À Maurice, la contribution des femmes à l’économie nationale est primordiale. Et pourtant, malgré ces apports essentiels, elles demeurent sous-représentées dans les postes à haute responsabilité, notamment dans les conseils d’administration. Ce paradoxe est frustrant. Malgré des qualifications égales, les femmes continuent de percevoir des salaires inférieurs à ceux de leurs homologues masculins. D'après Statistics Mauritius, en 2023, les femmes percevaient en moyenne entre Rs 4 500 et Rs 11 900 de moins que les hommes pour des fonctions similaires. Un tel écart ne devrait plus exister à notre époque », déplore-t-elle.
Pour Aisha Allee, la place des femmes dans une société en constante évolution doit être repensée. Aujourd’hui, l’essor technologique transforme nos modes de vie et nos métiers. Il est donc crucial que les femmes puissent y participer activement, sans barrières ni limitations imposées.
« Le monde du travail évolue, et il doit évoluer pour inclure tout le monde, indépendamment du sexe, de la race ou de l’origine. Des organisations internationales comme l’UNESCO font de l’égalité des genres une priorité mondiale. Elles soutiennent des programmes visant à autonomiser les femmes dans l’éducation, les sciences, la culture et la communication. Il est vital de promouvoir des politiques inclusives, d’encourager les femmes à prendre des rôles de leadership et de garantir une égalité des chances réelle et tangible. L’égalité des sexes ne se limite pas à une journée par an. Elle se vit au quotidien, elle se construit jour après jour. Investir dans les femmes n’est pas seulement une question de justice sociale, c’est aussi un levier essentiel pour le développement économique et sociétal », affirme-t-elle.
À travers son parcours et son engagement, Aisha Allee incarne cette détermination à voir les femmes prendre la place qu’elles méritent. Son message pour cette Journée internationale des droits des femmes est clair :« Osez. Osez croire en vous, osez briser les préjugés, osez vous affirmer, osez aller au-delà de vos limites et osez briller comme jamais ».

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