Incarcéré pour une affaire de drogue, le chauffeur du ministre Alan Ganoo, Ravin Jany, a été sauvagement agressé par un codétenu durant le weekend à la prison centrale de Beau-Bassin. Suite à une fouille sur le lieu de l’incident, un téléphone portable, des chargeurs et de l’héroïne ont été saisis, selon les gardiens. Serait-il une guerre de gang ou un règlement de comptes ? Une enquête interne a été initiée.
Les choses auraient pu mal tourner à la prison centrale de Beau-Bassin vendredi. Ravin Jany, qui est provisoirement inculpé pour une affaire de drogue, a été tailladé au visage par un codétenu à l’aide d’une arme tranchante artisanale fabriquée en prison.
Les faits se seraient produits dans une zone dépourvue de caméras surveillance CCTV. Des sources basées à la prison avancent, sous le couvert de l’anonymat, que le blessé a été transporté à l’hôpital pour des soins. Une fouille a été initiée sur le lieu de l’incident peu après la fermeture des portes (lock up), soit aux alentours de 15 heures. Un téléphone portable, des chargeurs et environ 15 grammes héroïne constituant 15 doses ont été saisis, selon les gardiens.
Règlement de comptes redouté
Les officiers chargés de la fouille veulent déterminer à quel point la trouvaille est en lien avec l’incident qui est fortement soupçonné d’être un « règlement de comptes » entre détenus. Les soupçons des gardiens se portent sur un prisonnier incarcéré au centre pénitencier de La Bastille, à Phoenix, pour une affaire de drogue, comme étant le « commanditaire » de l’incident. Raison pour laquelle une enquête interne a été instituée, fait-on comprendre.
Incarcérée au Block F de la prison centrale de Beau-Bassin, la victime est en détention préventive suite à une affaire de drogue. Environ 13 sachets de cannabis et une somme de Rs 19 075, soupçonnée de provenir d’une activité illicite, ont été retrouvés au domicile de ce dernier dans le courant du mois dernier. Son frère et sa sœur, qui étaient présents lors de la perquisition, ont également été inculpés sous une charge provisoire. Selon des sources, il s’avère que le détenu avait réclamé sa « protection » lors de son admission en prison. Mais l’administration pénitentiaire n’aurait pas considérée sa demande.
Notons que ce n’est pas la première fois qu’un détenu est agressé à l’arme blanche en prison. « Mais l’événement survenu vendredi dernier remet en question le nombre de gardiens postés dans les diverses cours (NdlR : ‘association yards’) des différentes prisons du pays. En effet, l’administration pénitentiaire fait face à un manque de gardiens depuis quelques temps. Certaines cours de la prison centrale sont parfois dépourvues de gardiens et les détenus sont livrés à eux-mêmes », fait-on comprendre.
Sollicité pour une déclaration, le Deputy Commissionner of Prisons (DCP), Jagadisen Rungadoo, a promis de revenir vers nous une fois qu’il a les détails de l’incident en main. La DCP, chargée de la prison centrale de Beau-Bassin, Guneeta Aubeeluck, a également été contactée à travers des appels téléphoniques et un SMS. Mais en vain.
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