Un accord, a été conclu entre les autorités mauriciennes et danoises par rapport à l’enquête sur l’affaire St-Louis. L’Icac pourra compter sur l’aide de son homologue danoise pour donner un coup d’accélérateur au volet axé sur les fuites d’informations. La commission anticorruption s’intéresse à un ingénieur danois qui pourrait être un élément clé.
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La semaine dernière a été marquée par l’annonce de la signature d’un accord entre l’Independent Commission against Corruption (Icac) et le Danish State Prosecutor for Serious Economic and International Crime. Une aubaine pour la partie mauricienne qui pourra désormais compter sur l’assistance de son homologue danoise dans cette affaire de présumés pots-de-vin autour du projet de centrale thermique de St-Louis au coût de Rs 4,3 milliards. Cette aide se traduira par des échanges d’informations mais aussi par le déplacement des enquêteurs danois à Maurice.
Mais cela devrait surtout permettre de faire avancer un volet très important de l’enquête de l’Icac qui jusqu’ici piétinait. Il s’agit de déterminer comment Burmeister & Wain Scandinavian Contrator (BWSC) s’est retrouvée avec des documents techniques et surtout confidentiels du Central Electricity Board (CEB) entourant les ‘Draft Specifications’Nouv des quatre turbines à installer avant même que l’appel d’offres ne soit lancé. Selon les retombées de l’enquête commanditée par la firme danoise, des échanges de mail ont été constatés en ce sens entre une employée de PAD CO et BWSC. Comment cette employée s’est-elle retrouvée avec ces documents ?
Une piste tend à mener les enquêteurs de l’Icac jusqu’à un ingénieur danois qui faisait le va-et-vient entre la centrale St-Louis et PAD CO. Cet ingénieur pourrait être l’élément clé permettant de faire la lumière sur les soupçons de fuite d’informations confidentielles entourant ce projet.
Durant la semaine écoulée, le Principal Engineer du CEB, Manoj Kumar Jahajeeah, a une nouvelle fois été interrogé sur le volet portant sur la fuite d’informations. Il faisait partie de ceux qui ont travaillé sur l’exercice d’appel d’offres.
Idem pour l’ancien ministre Swalay Kasenally qui a été aussi consultant local pour BWSC et chez qui des documents confidentiels auraient été trouvés, selon une source de l’Icac. Quant à Shamshir Mukoon, l’ex-directeur par intérim du CEB, il devrait à nouveau être entendu par la commission anticorruption dans le courant de la semaine.
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