Affaire MedPoint : le couple Malhotra «insatisfait» de la première évaluation

La première évaluation de la clinique MedPoint n’aurait pas été au goût du couple Malhotra. C’est ce qu’a conclu l’actuelle directrice par intérim du bureau de l’évaluation, Roshni Bissessur, lorsqu’elle a reçu des instructions pour participer à une nouvelle visite de la clinique. Elle occupait alors un poste inférieur dans la hiérarchie.

Roshni Bissessur témoignait dans le cadre du procès qu’intente la commission anticorruption (Icac) à Yodhun Bissessur et Anerood Jeebodhun, respectivement anciens numéros un et deux du bureau de l’évaluation. Ces derniers sont poursuivis pour abus dans l’exercice de leurs fonctions car accusés d’avoir procédé à une seconde évaluation de la clinique pour que son prix passe de Rs 75,7 millions à Rs 144 millions.

Roshni Bissessur avait, en juillet 2010, eu pour tâche d’évaluer la clinique MedPoint dans le sillage de son acquisition par l’État pour l’aménagement d’un hôpital gériatrique. Lors de son interrogatoire par Me Atish Roopchand, avocat de l’Icac, elle a expliqué qu’elle a utilisé les données dont elle disposait sur l’hôpital de Souillac pour exécuter cette tâche.

Quant au terrain sur lequel se trouvait la clinique MedPoint, elle a estimé sa valeur à Rs 7,5 millions par arpent. C’est ainsi qu’elle est arrivée à un chiffre de Rs 75,7 millions pour le bâtiment et le terrain.

Nouvelle visite

Mais quelques semaines après avoir soumis son rapport, Roshni Bissessur reçoit des directives de Yodhun Bissessur, son supérieur hiérarchique, pour entreprendre une nouvelle visite à la clinique MedPoint.

Roshni Bissessur explique, lors de son témoignage, qu’elle ne comprenait pas la raison d’être de ce retour à la clinique MedPoint, vu qu’elle avait déjà rédigé et soumis son rapport. Elle précise toutefois que les propriétaires de l’époque, notamment le couple Malhotra, n’étaient visiblement pas contents du chiffre qu’elle avait avancé dans son rapport.

« It would seem that they were not too happy about the value », a déclaré la directrice par interim du bureau de l’évaluation.