Il bénéficie depuis 15 ans d’une protection policière. Cet ancien marchand ambulant, important témoin dans le procès qui s’est déroulé aux Assises dans l’affaire L’Amicale, est sur le point de perdre ses privilèges.
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Il a été informé depuis la semaine dernière, par le biais d’une lettre, qu’il doit quitter les « quarters » de la Special Mobile Force (SMF) à Vacoas, où il habite depuis qu’il a déposé comme témoin dans l’affaire L’Amicale. Il doit vider les lieux le 29 février. Dans une déclaration à Radio Plus jeudi 4 février, le témoin affirme qu’il s’agit d’un ordre émanant de la police. Par peur de représailles, il a requis l’anonymat et sa voix a été modifiée lorsque son témoignage a été diffusé sur les ondes de Radio Plus. « J’ai sacrifié ma vie. Mo finn accepter viv caserner dan enn certaine fason. Je ne sais plus où j’irai maintenant », a-t-il déclaré ; ajoutant qu’il a peur pour la sécurité de sa famille car le procès dans lequel il a témoigné n’est pas clos. « J’ai appris aujourd’hui même que le Privy Council a accepté la demande de ces quatre personnes », ajoute-t-il. Le témoin réclame la clémence de l’Etat. « Si mo ti ena enn place mo ti pou aller, mais ou sa mo pou aller ? » se demande-t-il. Ce développement intervient au moment où le Privy Council a accepté d’examiner l’appel interjeté par les quatre condamnés dans l’affaire L’Amicale. Ces derniers contestent leur condamnation à la prison à vie. En attendant que leur appel soit entendu, leurs avocats réclament qu’ils puissent bénéficier de la liberté provisoire. La Commission de pourvoi en grâce étudiera la demande le 12 février. Vous pouvez écouter son témoignage sur notre « player » plus haut.
Compte-rendu Jean-Luc Emile
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