Activités illicites dans un salon de beauté : deux employées accusent leur patronne d’exploitation sexuelle

Elles sont Mauriciennes, Malgaches… Elles ont été recrutées comme esthéticiennes ou masseuses, mais les services qu’elles ont été appelées à fournir étaient d’une tout autre nature. Elles accusent leur patronne, Anju B., 34 ans, de les avoir forcées à se prostituer. 

Un développement majeur est intervenu dans cette affaire vendredi avec l’arrestation d’un policier de 53 ans. Celle-ci fait suite à celle de la gérante du salon sis à la rue Malartic, Curepipe, le 4 août.

Les deux employées du salon de beauté ont porté plainte le vendredi 12 août, au poste de police de Curepipe. L’une âgée de 34 ans et résidant à Bon-Accueil et l’autre, une habitante de Pailles de 40 ans, ont été entendues par les enquêteurs de la Divisional Support Unit (DSU) de la Central Division. Elles ont confié avoir été victimes d’exploitation sexuelle par la gérante du salon, Anju B. Selon leurs dires, elles devaient lui reverser Rs 300 pour chaque passe. Les deux femmes se montrent très coopératives. Elles ont d’ailleurs fourni à la police d’autres pistes aux fins de l’enquête.

Vendredi, une équipe de la DSU menée par le sergent Appasamy, sous la supervision de l’inspecteur Persand, a arrêté un caporal de police de 53 ans en lien avec l’affaire. Une perquisition à son domicile à Camp-Caval a conduit à la saisie de divers objet et documents. Parmi les documents récupérés par les enquêteurs, il y a un contrat de travail à durée déterminée au nom de Ranjavanshika Pardassee, certifiant qu’elle était employée comme Beauty Therapist. Une facture au nom d’Anju B., la gérante du salon incriminé, a également été trouvé sur place ainsi qu’une somme de Rs 4 425 en liquide, suspectée d’être le produit du délit de « Human Trafficking ».

Le caporal a comparu devant le tribunal de Curepipe et a été placé en détention policière