Accident mortel à Bambous dimanche : Adieux déchirants au couple Bonnelame, uni dans la mort

• Bernard Bonnelame : « C’était dur d’annoncer la nouvelle aux enfants »

Des émotions vives ont envahi l’avenue Corps de Garde lundi après-midi lors des funérailles de Jean Luc Bonnelame, 53 ans, et de son épouse Christina Vanessa, âgée de 38 ans. Le couple, uni dans la vie, est resté inséparable dans la mort. Nombreux sont ceux qui se sont rendus au domicile du couple pour lui rendre un dernier hommage. C’est accompagnées de cris et de pleurs que les dépouilles des deux victimes, tuées dans un terrible accident de la route à Bambous dimanche matin, ont quitté la maison familiale. Elles laissent derrière elles trois enfants âgés de 10, 15 et 17 ans.

Les enfants, qui pratiquent le scoutisme à la paroisse de Sainte Anne, Stanley, étaient en voyage à Rodrigues depuis le vendredi 1er décembre. Au moment de la mort de leurs parents, il a été difficile pour les proches de leur annoncer cette terrible nouvelle. Les enfants ont été informés d’un problème familial pour expliquer l’interruption de leur voyage et ils ont repris l’avion dimanche pour rentrer à Maurice. 

Bernard Bonnelame, l’un des frères de Jean Luc, a eu la lourde tâche d’annoncer aux enfants la mauvaise nouvelle dimanche soir à leur arrivée au pays. « Leur avion s’est posé vers 19 h 45. Nous sommes allés à leur rencontre. Quand les enfants nous ont vus, ils ont trouvé cela étrange que ni leur père ni leur mère ne soient présents pour les accueillir », raconte en larmes l’oncle. « J’ai dû prendre mon courage à deux mains et leur annoncer que leurs parents avaient trouvé la mort dans un accident de la route. C’était un moment très pénible pour ces enfants que je considère comme les miens. Cette nouvelle les a profondément bouleversés. Ils n’ont pas cessé de pleurer », confie Bernard, le cœur déchiré.

Lundi, les enfants et la famille étaient tous réunis auprès des dépouilles du couple. Bernard et les autres proches ne cachent pas leur indignation face à cette double tragédie. « Ces enfants sont désormais orphelins. Nous allons veiller sur leur bien-être, certes, mais l’État a aussi un rôle à jouer. Ils doivent recevoir un soutien psychologique après ce drame. Ce jeune conducteur a arraché non seulement une, mais deux vies », dit-il. « De plus, Jean Luc et un autre frère, Désiré, s’occupaient d’un autre frangin alité. Ils se relayaient auprès de lui. Mais maintenant que Jean Luc est mort, cela sera difficile », ajoute-t-il.

Amis et collègues présents pour leur rendre hommage

Bon nombre de personnes ont fait le déplacement pour être aux côtés de la famille endeuillée. Jean Luc Bonnelame travaillait à la municipalité de Beau-Bassin/Rose-Hill, tandis que son épouse exerçait dans un hôtel à Flic-en-Flac. Leurs amis et collègues se sont rendus sur place, y compris la maire de Beau-Bassin/Rose-Hill, Rajenee Davee Mootoo Caroopen. « J’ai tenu à être présente pour apporter tout mon soutien à la famille et à leurs enfants. Perdre ses parents est dramatique », dit-elle.