L’écroulement d’un échafaudage à Ébène, le 14 septembre 2009, avait fait un mort et plusieurs blessés. Quatre ans plus tard, Phil Alain Didier Company Ltd (PADCO), chargée de la sécurité des travaux, a été reconnue coupable en Cour industrielle de n’avoir pas assuré la sécurité des ouvriers. Elle a écopé de deux amendes de Rs 25 000 et Rs 50 000.
Outre la compagnie PADCO, condamnée à payer deux amendes, figurait également sur le banc des accusés, Marie Angelique Ravina Jolicoeur. Cette dernière avait agi comme sous-traitante (sous-contracteur) en fournissant des ouvriers pour ce chantier à Ébène. Elle a également écopé d’une amende de Rs 25 000. Elle a été reconnue coupable de non-respect des normes de sécurité des ouvriers. Le jugement a été prononcé par la magistrate Kesnaytee Bissoonauth siégeant en Cour industrielle. L’échafaudage haut de trente mètres sur le site de construction s’était écroulé, causant la mort de Jean Robert Lamarre et faisant plusieurs blessés.
Témoignage des blessés
Lors du procès, des ouvriers de PADCO ont été appelés à la barre. Roland Jacques Louis Joseph était employé comme menuisier sur le chantier. Le jour fatidique, l’échafaudage avait déjà été monté quand il est arrivé sur les lieux, explique-t-il. Il travaillait à l’extérieur du bâtiment, quand il entendit un grand bruit. Il vit l’échafaudage en train de s’écrouler et tenta de courir pour se mettre à l’abri. Une partie de la structure devait lui tomber dessus. L’ouvrier a subi une fracture à la jambe et fut transporté à l’hôpital. Roland Jacques Louis Joseph devait ajouter qu’il a vu les ‘foremen’ de PADCO en train de supprimer les liens des supports verticaux de l’échafaudage pour l’installation des panneaux de fenêtres et ils ne les auraient pas remis. Selon les dires de l’ouvrier, une autre compagnie était chargée de l’installation des fenêtres, mais c’étaient les employés de PADCO qui devaient s’occuper des liens de l’échafaudage. Thierry Augustin Bruddy était, quant à lui, employé par Marie Angelique Ravina Jolicoeur. Il a expliqué qu’il avait reçu des instructions pour démanteler l’échafaudage. Il se trouvait au septième niveau, quand soudain, l’échafaudage a commencé à s’écrouler. Il a souligné que le défunt Jean Robert Lamarre était un autre ouvrier de Marie Angelique Ravina Jolicoeur et qu’il se trouvait au sixième niveau. Il devait ajouter que la victime a subi des blessures fatales quand l’échafaudage lui est tombé dessus. Les accusés ont plaidé non coupables des délits. Ils ont maintenu avoir respecté les normes de sécurité. PADCO était poursuivie sous deux charges, notamment de « failing to ensure the safety, health and welfare at work of all its employees » et « failing to ensure that any person not in its employment is not exposed to any risk to his safety”. Marie Angelique Ravina Jolicoeur était poursuivie pour « failing to ensure the safety, health and welfare at work of all her employees ».Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !