Abolir la Road Tax

La Road Tax peut avoir sa raison d’être dans des grandes métropoles avec des millions de véhicules, dont la plupart traversent les frontières intérieures mais aussi extérieures, d’où la nécessité d’un système efficace de contrôle. Mais dans un petit pays comme Maurice, avons-nous déjà posé la question pourquoi faut-il payer une ‘Road Tax’ ? Déjà, la tarification est compliquée, avec des barèmes basant sur la puissance des moteurs et décidés sans aucune méthodologie scientifique, d’où le recours aux changements frauduleux sur les ‘horsepower’ pour payer moins. Le système actuel contient aussi des pratiques discriminatoires, par exemple, certains usagers (planteurs, pêcheurs) payent un quart de ce que payent les autres sur le même type de véhicule. Libre au gouvernement de subventionner certains types d’entrepreneurs, mais ce n’est pas le rôle de la National Transport Authority de pratiquer la discrimination. Ensuite, l’automobiliste mauricien paie déjà diverses taxes et autres contributions dont le prix de l’essence, y compris un’ levy’ destiné à la Road Development Authority, donc une Road Tax additionnelle. Le système actuel de Road Tax est inefficace et engendre une bureaucratie excessive. Il y a déjà un système de contrôle de véhicules à travers le ‘Fitness’ et la Road Tax est une duplication inutile. La solution idéale, dans le contexte actuel, est de l’abolir tout simplement, et de l’incorporer dans le prix de l’essence. Ainsi, plus on roule, plus on paie, et c’est plus juste, contrairement au système actuel où celui qui ne sort sa voiture que les weekends paie le même montant que celui qui parcourt 100 km par jour. Fini les tracasseries concernant les barèmes actuels, car, un moteur plus puissant, donc consommant plus d’essence, paiera automatiquement une Road Tax élevée. Reste à déterminer le quantum du levy par litre, que n’importe quel économiste peut facilement calculer. Et le gouvernement peut techniquement collecter plus de revenus à moins de coûts ! Innover au lieu de copier-coller les autres pays.