50 ans independance

50 ans de l’Indépendance de l’ile Maurice - Malenn Oodiah : «Une belle histoire à raconter qui va au-delà des cartes postales»

Malenn Oodiah Malenn Oodiah, le directeur de communication de Beachcomber.

C’est sans doute un événement qui fera date dans l’histoire de l’hôtellerie mauricienne. Le film-documentaire ‘La main dans la main’, qui retrace l’histoire de la chaine hôtelière Beachcomber, a été projeté le vendredi 23 mars 2018 à Ciné-Star, à Bagatelle.

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Le film été coréalisé par Malenn Oodiah, directeur de communication de Beachcomber. Sociologue, observateur politique et initiateur-président de la Fondation Espoir Développement  Beachcomber, il explique son implication dans ce projet et l’expérience qu’il a vécue.

Comment s’est imposée à vous l’idée de ce film, qui est un long métrage sous la forme d’un documentaire ? Est-ce une commande de l’État ?
Non, ce n’est pas une commande de l’État. C’est une production Beachcomber. Le comité national mis en place par le gouvernement avait demandé aux entreprises du privé de prendre des initiatives pour célébrer les 50 ans de l’indépendance. Notre réponse est ce film documentaire sur l’histoire de Beachcomber et sa contribution au développement socio-économique du pays. Beachcomber est un groupe mauricien dont l’histoire est intimement à l’histoire du tourisme mauricien.

Vous qui êtes formé à l’écriture, aux contacts humains et à la communication sous ses divers aspects, quels ont été les défis à relever dans ce registre nouveau qu’est l’image ?
C’est en effet un défi même si le monde de l’image ne m’est pas complètement étranger avec notamment  des productions multimédia que j’ai eu l’occasion de faire et depuis plus de deux ans  la mise en place d’une télé interne à Beachcomber – Les Beachcomber Screens ... Mais faire un film documentaire avec une grande professionnellecomme Isabelle Gendre a été une belle et enrichissante expérience où j’ai beaucoup appris. Oui, je vais dorénavant voir les documentaires avec un autre œil maintenant.

Quelle a été votre attitude aux côtés d’une professionnelle comme une documentariste chevronnée et comment vous êtes-vous départagé les responsabilités ?
Je connais Isabelle Gendre depuis une quinzaine d’années. Nous avons eu l’occasion de travailler ensemble dans d’autres documentaires qu’elle a faits sur Maurice. Nous sommes devenus amis. Pour ce documentaire, depuis les débuts nous avons travaillé ensemble sur le concept et ses déclinaisons C’était une vraie synergie qui s’est développée au fil des semaines et des mois avec chacun partageant  ses compétences et ses connaissances. Il y a aussi la confiance, le respect et l’écoute.

Est-ce que toute la documentation servie pour ce film était-elle disponible et accessible ?
Globalement oui mais ce n’était pas toujours facile d’y avoir accès. Je dois souligner le support des organismes publics, privés, de même que des particuliers. Ils ont tous joué le jeu. Au niveau de Beachcomber, il y a une base de données et d’images qui ont été exploitées.

Quels sont les témoignages forts qui ressortent de ‘La main dans la main’ ? Qu’est-ce qu’il fallait éviter de faire pour contourner le piège du film propagande ?
Ils sont nombreux – une trentaine d’intervenants tant en interne qu’en externe : Hans, coach de golf au Paradis Beachcomber dont le père est toujours  jardinier à l’hôtel Paradis Beachcomber, un jeune du ProjetEmployabilité Jeunes , le chef Mooroogun  Coopen du CanonnierBeachcomber, l’ancien Président de la République, Cassam Uteem. Nous avons voulu être honnêtes, équilibrés et ouverts. Il fallait l’ouvrir pour l’inscrire dans l’histoire du secteur du tourisme et celle du pays.

Combien de temps a duré le tournage ?
Le tournage a duré un mois. Un travail a été fait en amont pour établir le calendrier, prendre contact avec les intervenants, et s’occuper en place. Ce fut un mois de tournage intense pour recueillir les témoignages des  intervenants et faire les prises d’images. Du Non stop, à raison de 10 heures par jour.

Quel est votre sentiment personnel après votre implication dans ce documentaire ?
Très content ...  Mon rêve était de faire un livre sur Beachcomber et  j’ai eu  la possibilité de faire un film. C’est encore mieux. Une belle histoire à raconter qui va au-delà des cartes postales ou encore des vues simpliste de cette industrie. Un film pour que les Mauriciens découvrent cette belle histoire humaine

Avez-vous le sentiment que la boucle est bouclée avec ce film retraçant un tel parcours ?
Non, la boucle n’est pas bouclée. L’histoire continue et la belle aventure de Beachcomber… Il y a des nouveaux défis et des nouveaux enjeux pour le tourisme national qui sont abordés dans le film. Il faut toutefois réunir les conditions pour assurer la pérennité de cette réussite. Sur le plan purement personnel, ce film est réalisé,  après  avoir travaillé à Beachcomber pendant près de 30 ans bientôt.

Quelle est la portée de ce documentaire, compte tenu de la marge du genre et son but intrinsèque, rend-il compte de l’évolution de tout le secteur hôtelier mauricien de manière à servir de référence ?
Non, il n’avait pas pour objectif d’être une référence pour l’évolution de tout le secteur hôtelier.  Mais l’évolution du secteur hôtelier est présente, avec pour toile de fond l’évolution socio-économique du pays. Il faudrait unjour faire un film documentaire non seulement sur tout le secteur hôtelier. L’expérience aidant moyennant qu’on dispose du financement je serais partant !

  • Leal

 

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