Zoom sur Girish Guddoy 

Afin de voir plus clair par rapport à la crédibilité de Girish Guddoy, Le Défi Quotidien a recueilli différents témoignages à la Telecom Tower, rue Edith Cavell, au sujet de l’ex-Chief Technical Officer (CTO).

Un de ses proches collègues se dit convaincu de sa crédibilité professionnelle. « Il a travaillé sous la coupole de l’ancien CTO, Rai Basgeet. Ce dernier a, du reste, poussé Girish Guddoy à se porter candidat pour le poste de CTO. Un poste qu’il a pris en novembre 2020. Si Girish Guddoy était apprécié de Rai Basgeet, c’est qu’il a certainement vu en lui des qualités. Rai Basgeet est très respecté au sein de la compagnie », fait-on ressortir.

D’autres employés de MT, qui ont aussi suivi le parcours de Girish Guddoy, mettent en avant le fait que le poste de CTO a fait l’objet d’un exercice d’appel à candidatures. « Il n’y a également pas eu la moindre contestation sur sa nomination qui est passée comme une lettre à la poste. Il ne faut donc pas prêter foi aux arguments qui soutiennent qu’il a accédé à ce poste grâce à l’ancien CEO », ajoute-t-on chez MT.

Salaire de Rs 375 000

D’autres voix ne manquent pas de donner un différent éclairage sur la question. « Il y avait très peu d’ingénieurs qui avaient, à l’époque, postulé, car il s’agit d’un poste contractuel. Il fallait ainsi renoncer à un poste permanent. En termes de sécurité d’emploi, ce n’était donc pas intéressant même si le salaire de base est fort attractif (ndlr : salaire de base de Rs 375 000, plus allocations) ». « Une des responsabilités les plus importantes qu’il s’était vu confier était un service de messagerie vocale offert par MT. Rien de très compliqué pour quelqu’un qui se dit ingénieur », confie-t-on.

Autre élément qui est en train de faire douter plusieurs ingénieurs de MT est le fait que Girish Guddoy ait, dans un rapport datant du 12 juillet, soutenu qu’il a dû se faire accompagner par un ingénieur sur le site de Baie-de-Jacotet. « A-t-il réellement témoigné de tout ce qui s’est réellement passé ce jour-là ? A-t-il supervisé toute l’opération ? Les images des caméras CCTV ont-elles dévoilé tous leurs secrets ? Ce sont autant de questions qui méritent d’être posées », dit-on au sein de la compagnie de télécommunication nationale.

D’autres sont également d’avis que les infrastructures de Baie-de-Jacotet tombent sous l’unique responsabilité du CTO et qu’en autorisant l’accès à une tierce partie, l’ex-CTO a desservi les intérêts de la compagnie. « Selon le contrat d’un CTO et le protocole de la compagnie, il était en droit de refuser les instructions de l’ex-CEO de donner accès à la Landing Station à l’équipe indienne. Il est là pour servir la compagnie et non le CEO », dit-on.