80 jeunes âgés de 14 à 29 ans ont participé à la première conférence de l’ONG Young Queer Alliance. Des sessions de travail principalement sur les droits humains, la question des LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) et le leadership étaient au programme au Pointe-Jérôme Youth Centre du 22 au 24 janvier. Le but est d’offrir les outils et de proposer des arguments nécessaires à la jeunesse pour qu’elle puisse se protéger et se défendre.
Les jeunes prennent place autour des tables ici et là au Pointe-Jérôme Youth Centre. À l’ombre des grands arbres, ces participants à la conférence résidentielle de la Young Queer Alliance (YQA) interviennent lors des débats. Najeeb Fokeerbux, président de la YQA, passe de groupe en groupe pour s’assurer que tout se déroule bien. La YQA organise, pour la première fois, cet événement en deux ans d’existence. Le thème retenu pour cette conférence résidentielle : « Promouvoir le leadership chez la jeunesse ainsi que les droits humains ».
Conseiller, sensibiliser et protéger sont les trois thèmes importants. « Les jeunes doivent comprendre leurs droits pour défendre et respecter eux-mêmes et autrui. À travers des ateliers de travail, nous mettons à leur disposition des outils et des arguments pour les aider à s’exprimer et lutter contre les discriminations », explique-t-il.
La YQA embrasse plusieurs causes, dont celle de l’égalité concernant les droits humains et de dignité pour LGBT. L’Organisation non gouvernementale (Ong) a bénéficié d’une aide financière du Canadian Fund for Local Initiatives et de l’ambassade des États-Unis à Maurice, de la Commission européenne, de Gender Links, de l’association AILES et du National AIDS Secretariat.
Combattre la discrimination
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Hemandass Aubeeluck, 18 ans, a adhéré à la YQA et nourrit l’ambition de devenir un leader. Pour lui, les droits humains sont toujours bafoués malgré la Equal Opportunites Act et d’autres lois. Il compte transmettre les messages et combattre la discrimination. « Je partage mes opinions lors de cette conférence résidentielle. Je fais de mon mieux pour comprendre les différents les autres jeunes. Je suis né dans une famille orthodoxe où certains sujets sociaux sont tabous. Je souhaite, un jour, briser les idées préconçues », déclare cet élève de HSC à la Sookdeo Bissoondoyal SSS.
Ses camarades abondent dans le même sens. « Notre entourage ne voient pas d’un bon œil que nous fassions partie de la YQA pour la promotion de ces causes. Pendant ce week-end en résidence, les ateliers nous permettent de lutter contre les préjugés », ajoutent Laura Chan et Megna du collège d’État GMD Atchia.
Un étudiant à l’Université de Maurice, Jürgen Lasavanne, 20 ans, qui se présente comme un ‘Cultural Queer Feminist’ adopte une posture multiple : féministe, noir, libéral et radical. Les sessions de travail lui ont permis de découvrir les différentes phases d’évolution dans la vie d’un être humain, chez l’homme comme chez la femme. « Elles nous montrent pourquoi l’homme et la femme ne bénéficient pas souvent des mêmes chances. » « Par ailleurs, connaître ces changements et une meilleure compréhension m’aident tant dans ma vie estudiantine que celle privée », souligne-t-il.
Pour mieux comprendre les objectifs de la YQA, Humeira Kayamdy, 22 ans, également étudiante à l’Université de Maurice a participé à la conférence résidentielle. L’égalité des genres et des chances et le respect des droits humains vont de pair. « En tant que jeune, ces thèmes évoqués par la YQA me concernent. J’ai voulu apporter ma contribution et savoir ce que les autres jeunes en pensent », soutient-elle.
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