Comme attendu, le leader de l’opposition s’est exprimé contre le projet de loi sur la réforme électorale et a frontalement accusé le gouvernement d’avoir trahi ses engagements pris sur le Best Loser System.
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« L’Alliance Lepep avait promis de ne pas toucher au BLS »
« C’est irrespectueux vis-à-vis de la population. » Le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, n’a pas mâché ses mots à l’encontre du gouvernement au sujet de l’abolition du Best Loser System (BLS). Xavier-Luc Duval a avancé, lors de son discours, que l’Alliance Lepep avait, dans son manifeste électoral, annoncé que le BLS sera maintenu dans sa forme actuelle. « C’était un engagement pris vis-à-vis du peuple et aussi un engagement pris par tous les leaders de cette alliance », a-t-il ajouté. Pour le leader de l’opposition, « ne pas concrétiser une mesure annoncée dans le manifeste électoral est une chose. Mais en abolissant un système qu’il a promis de maintenir, le gouvernement fait pire ».
« Il n’y a rien de raciste en demandant un recensement ethnique national »
Le recensement ethnique a une nouvelle fois été commenté en long et en large par le leader du Parti mauricien social-démocrate (PMSD). Xavier-Luc Duval a d’abord tenu à faire ressortir que les Nations unies avaient, en 2013, demandé au gouvernement de soit procéder à une réforme électorale soit à un nouveau recensement ethnique. Les Nations unies, dit-il, ont, en 2018, fait un rapport sur la condition féminine à Maurice et un recensement ethnique auprès de la gent féminine avait été une nouvelle fois proposé. « Va-t-on pour autant dire que les Nations unies sont racistes ? » a demandé Xavier-Luc Duval. Il a aussi déclaré que le recensement ethnique est une pratique répandue à travers le monde, notamment en Grande-Bretagne, où la Première ministre, Theresa May, a demandé au secteur privé de rendre publiques les ethnic datas de leurs employés afin de s’assurer que la diversité ethnique est respectée. Xavier-Luc Duval a aussi émis de sévères critiques au sujet de la représentativité ethnique dans la Fonction publique.
Nouvelles menaces contre l’Electoral Boundaries Commission
Le leader de l’opposition a poursuivi ses attaques à l’encontre de l’Electoral Boundaries Commission (EBC). « La manière dont nos circonscriptions ont été définies est anti-démocratique. Un enfant peut faire mieux », a-t-il avancé et il a une nouvelle fois menacé le gouvernement de son intention de poursuivre l’EBC. Pour Xavier-Luc Duval, les droits et le vote des minorités sont tout simplement en train d’être bafoués.
Représentativité féminine : « Ivan Collendavelloo y était opposé »
Le no 2 du gouvernement, Ivan Collendavelloo, a été montré du doigt par Xavier-Luc Duval, pour s’être exprimé contre la représentativité féminine. Le leader de l’opposition a révélé que, lors d’une réunion qu’il avait présidée sur la réforme électorale, Ivan Collendavelloo, qui était alors no 4 du gouvernement, avait formellement dit être contre une quelconque mesure qui favoriserait la représentativité féminine au Parlement. « Il était contre le fait d’obliger les formations politiques à aligner un tiers de femmes par circonscription », a-t-il déclaré. Selon lui, Ivan Collendavelloo était ferme sur cette position et on a du coup dû renvoyer la réunion. Ivan Collendavelloo a, de son côté, formellement démenti les dires de son ancien collègue. « Je le jure devant Dieu », a renchéri le chef de l’opposition.
« Notre pays n’a pas besoin de plus de députés »
L’augmentation du nombre de députés comme préconisé par le gouvernement, a aussi été rejetée en bloc par Xavier-Luc Duval. « C’est une absurdité. Une telle décision implique d’augmenter le nombre de ministres ainsi que leurs privilèges (voitures hors-taxes, pensions...) Notre pays n’a pas besoin de cela. Ce serait plus intelligent de dépenser cet argent pour l’achat de papiers toilettes dans les hôpitaux et pour financer l’achat d’équipements de dialyse », a-t-il insisté.
L’ancienne présidente plébiscitée par XLD
Le leader de l’opposition a repris les propos tenus par l’ancienne présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, qui s’est exprimée sur le BLS sur sa page Facebook lundi. « Elle a raison de dire que ce sera uniquement lorsque la méritocratie et la compétence seront reconnues à Maurice que le BLS disparaîtra. Je voterai alors pour l’abolition du BLS », a-t-il ajouté.
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