Le pape François s'est envolé mercredi pour le Mozambique dans le cadre d'un voyage de sept jours dans l'océan Indien qui le conduira aussi à Madagascar, deux des pays les plus pauvres du monde où il entend plaider pour la paix et la justice sociale.
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Le souverain pontife doit conclure sa deuxième tournée sur le continent africain dans l'île touristique de Maurice.
Le "pape des pauvres" a réservé la première étape de son périple à Maputo, où il est attendu en fin d'après-midi. La capitale mozambicaine se prépare depuis plusieurs jours à l'accueillir dans la fièvre, trente-et-un an après Jean Paul II.
Le stade Zimpeto, où il doit célébrer une messe vendredi, est déjà prêt, comme la plupart des fidèles qui vont y assister.
"J'ai acheté ce pagne parce que je vais aller à Zimpeto pour rencontrer le pape François, notre plus grand sauveur", se réjouit Fatima dos Santos, 39 ans, en se drapant dans le tissu tout neuf qu'elle portera avec un T-shirt à l'effigie de François.
"Pour moi, l'arrivée du pape est une bénédiction, il est source de réconciliation, d'amour et de paix", renchérit Vivilia Fernanda, une jeune catholique de 21 ans.
La visite du pape dans l'ex-colonie portugaise, à majorité chrétienne, porte précisément sur ces thèmes.
Elle intervient un mois après la signature d'un accord qui doit enterrer plus de quarante ans de conflit entre le gouvernement et l'ex-rébellion de la Renamo. La guerre civile qui les a opposés a pris fin en 1992 mais la Renamo, devenue principal parti d'opposition, n'a jamais totalement désarmé.
Dans un message vidéo en portugais diffusé à la veille de son arrivée, le pape a ainsi appelé à renforcer "la réconciliation fraternelle au Mozambique et en Afrique, seule espérance pour une paix solide et durable".
Urgence climatique
A Maputo, il est également attendu sur le front de la lutte contre le fanatisme, alors que le nord du Mozambique est la proie depuis deux ans d'attaques jihadistes meurtrières.
François ne devrait pas non plus manquer de s'exprimer sur l'urgence climatique, un thème qui lui est cher, après le passage en mars sur la ville de Beira (centre) du cyclone Idaï, qui a fait 600 morts et 2 millions de sinistrés.
Six mois plus tard, nombre d'entre eux souffrent encore de la faim et manquent d'un toit.
Pressé par son agenda, François ne fera toutefois pas le déplacement de Beira, au grand dam des catholiques du cru qui ont dû se contenter d'une mention dans son message vidéo.
"Même si je ne peux pas aller au-delà de la capitale, mon cœur vous rejoint et vous embrasse tous, avec une place spéciale pour ceux qui vivent dans la difficulté", leur a-t-il-dit.
A partir de vendredi, le pape s'attardera le plus longtemps à Madagascar, dont les trois quarts des habitants vivent avec moins de deux dollars par jour.
François, qui s'y exprimera notamment devant les ouvriers d'une carrière, est attendu avec impatience sur la Grande Ile à majorité chrétienne, qui a déjà pavoisé les rues de la capitale.
Selon le révérend père Gabriel Randrianantenaina, secrétaire coordonnateur de la conférence épiscopale locale, quelque 800.000 fidèles sont attendus à la messe prévue dimanche sur un terrain de 60 hectares de la capitale Antananarivo.
Autre particularité, le Saint-Père y circulera à bord d'une "Papamobile" fabriquée par une petite entreprise locale qui avait déjà véhiculé Jean Paul II en 1989.
Il terminera son voyage par une visite éclair à l'île Maurice.
AFP.
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