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Villes intelligentes: Tout le monde à bord !

Un nouveau paysage se dessine. Investissement, emploi et meilleure qualité de vie sont les principaux piliers des villes intelligentes. À Maurice, les projets, au nombre de 13, ont le mérite d’inclure tout le monde « on board »: gouvernement, secteur privé, investisseurs étrangers, Mauriciens d’ici et la diaspora.

Lutchmeenaraidoo: « Préparer l’avenir »

« Le gouvernement attache énormément d’importance au développement des villes intelligentes. Pas uniquement pour créer de l’emploi et relancer la construction, mais surtout pour préparer l’avenir. Maurice peut maintenant aspirer à devenir une puissance régionale incontournable », a déclaré le ministre des Finances mercredi, à l’ouverture de la conférence sur les Smart Cities.

Main tendue à la diaspora

Selon les nouveaux règlements présents dans l’Investment Promotion Act, un quart des propriétés résidentielles situées dans les villes intelligentes devra être vendu aux Mauriciens vivant ici et ceux de la diaspora. Les mesures incitatives ne manquent d’ailleurs pas pour attirer ces compatriotes ayant fait carrière et habitant à l’étranger. Le Diaspora Scheme offre des mesures d’encouragement très intéressantes pour les Mauriciens cherchant à retourner aux pays. Les candidats éligibles auront droit à une exonération d’impôts de dix ans sur les revenus perçus à Maurice et ailleurs. Ils bénéficieront aussi d’une exemption totale sur les droits d’accise à l’achat d’une voiture neuve à Maurice ou à l’étranger (le plafond est à Rs 2 millions). Pour l’achat d’un bien immobilier tombant sous le Smart City Scheme ou le Property Development Scheme, les futurs acquéreurs seront exemptés des frais d’enregistrement. Les personnes éligibles pourront également rapatrier leurs effets personnels à des conditions fiscales avantageuses. Le concept de Smart Cities a fait l’objet d’une conférence de deux jours durant la semaine écoulée. L’objectif étant de mieux comprendre ce qu’est une ville intelligente, son fonctionnement et les types d’entreprises qui pourront s’y installer (voir infographie). La conférence était organisée par Insight Consulting avec le soutien d’Event Plannify Ltd. Début 2016, quatre projets entreront dans leur première phase de réalisation. Une étape qui sera porteuse d’espoir pour le pays. D’abord, elle va relancer le secteur de la construction, en régression cette année-ci. Ensuite, on devrait assister à une hausse dans le flux d’investissement, qui a également régressé en 2015. Enfin, elle permettra de résorber le nombre de chômeurs. Le chômage devrait atteindre 8 % en 2015. Au 30 juin, le pays comptait 46 000 sans emploi. 43 % ont moins de 25 ans et ont un niveau d’éducation basique, souligne le dernier rapport de Statistics Mauritius. 11 % n’ont pas étudié jusqu’au Certificate of Primary Education et 34 % ne possèdent pas le Cambridge School Certificate. Grâce notamment aux Smart Cities, le secteur de la construction devrait créer 15 000 postes au cours des cinq prochaines années. Au départ, ce sont des travailleurs manuels (maçons, charpentiers…) qui seront embauchés. Puis, à mesure que les bâtiments sortiront du sol, les promoteurs seront en quête de Mauriciens formés aux métiers de l’aménagement résidentiel (plombiers, électriciens...). Par la suite, des ouvriers pour assurer la finition des immeubles intelligents, soit des professionnels qualifiés. Au final, quand la construction va, tout va. Fin premier trimestre 2015, le gouvernement a misé sur une relance de ce secteur. Mais le retard accumulé dans la réalisation des projets fait que l’on s’attend désormais à une contraction de 2,6 %. Les projets de villes intelligentes devront booster le secteur, grâce à une participation active de toutes les partenaires du privé.
 

Me Marc Hein Head of Practice, Jurisconsult Chambers: «Attirer des talents à Maurice»

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/div> Le cadre légal entourant les Smart Cities est-il approprié ? Beaucoup de pays lancent ce genre de projets sans légiférer. À Maurice, le cadre légal est intéressant, mais à un moment donné, nous devrons le complémenter avec d’autres aspects. Pour le moment, ce cadre légal comprend les dispositions légales (l’Investment Promotion Act de 2000), des règlements sur les villes intelligentes datant de 2015 et des lignes directrices du Board of Investment. Que manque-t-il ? Probablement, nous devrons mettre en place certaines normes ayant trait aux résidences, à l’environnement et au transport. D’autres vont s’imposer à nous au fur et à mesure que ce programme va se développer. Quid de la symbiose entre l’onshore et l’offshore par rapport aux villes intelligentes? Souvent, les Mauriciens font une grande différenciation entre l’offshore et l’onshore. Le fossé entre les deux est en train de diminuer. Nous avons 11 000 sociétés de Catégorie I basées dans l’offshore. En accord avec les règlements de la Financial Services Commission, ces firmes devront accroître leur visibilité à Maurice. Nous leur demandons donc de venir s’installer dans ces villes intelligentes, d’employer des Mauriciens selon le concept work, live and play. Ces entreprises pourront justifier leur présence à Maurice. Il faut attirer les talents à Maurice. Talent brings money. Il y a un effet boule de neige.
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