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VICTIME DE LA BAGARRE VIOLENTE ET SANGLANTE À FLIC-EN-FLAC : Louis Berthé, père de cinq enfants, hospitalisé pendant 11 jours 

Ces trois présumés agresseurs ont été arrêtés dans le sillage de cette enquête.
  • « Zone coup mwa dan mo li cou, apre zon coup mo de tendon la main »

Des épais bandages recouvrent ses deux mains. Louis Berthé B., 36 ans, encore sous le choc, revient sur l’agression qui lui a valu 11 jours d’hospitalisation.

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Le mercredi 15 janvier, Louis Berthé B. un habitant de Cité La Ferme, a pu regagner son domicile après avoir passé 11 jours à l’hôpital Victoria, Candos. Ce jour-là, ce père de cinq enfants âgés de 8 à 17 ans a été violemment agressé durant une bagarre survenue à Flic-en-Flac dans la soirée du dimanche 5 janvier. 

Le jour du drame, il avait accompagné un chauffeur de van pour déposer et récupérer des passagers qui avaient passé la journée dominicale à la plage. « Mo ti fini al larg zot lor la mer, mo retourne kot mwa, mo gagn de-trwa ti travay, tanto mo finn regagn enn call pou al sers zot », confie-t-il, sans se douter un instant de la suite des événements. 

Après avoir embarqué les passagers, le trentenaire prend le chemin du retour. Toutefois, près du cimetière situé sur la route principale de Flic-en-Flac, sa camionnette est encerclée par des hommes armés de sabres, samouraïs et barres de fer. Les scènes qui suivent donnent 

froid dans le dos. Ce gang armé agresse violemment les passagers à l’arme blanche et tente même d’incendier le van. 

Louis Berthé B. ajoute : « Zon dir mone bat so femme, mone crier mon dire zot mon faire enn course, mo pas conne narien moi. Apre, enn sel kou, mon trouve sabre la pe vini, mon caler. Zone coup mwa dan mo li cou, apres zon coup mo de tendon la main », dit-il, la voix remplie de peine. En sus du chauffeur, un nourrisson d’un mois, qui faisait partie des passagers, a aussi frôlé le pire. 

Le trentenaire arrive à s’échapper des griffes de ses agresseurs et court chercher refuge au poste de police de la localité. « Dan sa ler-la, mo ti mazin mo bann zanfan. Mo ti dir si mo ferme mo lizie ki pou arive mo bann zanfan », indique-t-il. Sans tarder, les policiers conduisent Louis Berthé B., ensanglanté, à l’hôpital. Entretemps, alertés de cette agression, ses proches, inquiets, se ruent sur place.

 « Gran merci li solid sa kantiter di sang lin perdi. Si li pas ti barer, li ti kav perdi so la vie. Du sang ti pe devider lor li, kan mon get li, mo ti penser lin fini mort », témoigne un proche. De son côté, l’épouse de la victime, âgée de 33 ans, s’interroge sur leur avenir : « Li mem poto dan nou lakaz. Dan enn la main, trwa tendon ine koupe, ek dan lot la main, de tendon in sote ».

Une enquête pour « damaging property by band » et « assault with aggravating circumstances » a été ouverte par les limiers de la Criminal Investigation Division de Flic-en-Flac. Au cours de la semaine, ils ont procédé à l’arrestation de deux suspects. Il s’agit de Jean Michel Hotento et de Jessy Anthony. Ce jeudi, un troisième individu, Michel Patrick Eddy Rezannah, habitant à Trèfles, s’est constitué prisonnier au poste de police de Flic-en-Flac. 

Les enquêteurs, dirigés par l’inspecteur Sunnia, s’activent à retracer les autres membres de ce gang. C’est grâce aux images des caméras SafeCity que ces présumés agresseurs ont été identifiés

Affligée par cette agression, la victime, qui devra attendre avant de pouvoir retravailler, lance un appel à l’aide pour subvenir aux besoins de sa famille. Il affirme que depuis octobre dernier, sa pension d’invalidité pour sa maladie de la malformation de Chiari Type 1 a été coupée par le ministère de la Sécurité sociale « Mo cervo finn desann de santimet, in coincer dan mo kolonn vertebral. Mo pe swiv tratman lopital sivil », indique-t-il. 

En outre, en raison de sa maladie,  il  affirme  que,  sur recommandation de son médecin, il est incapable d'effectuer des travaux lourds. « Mo ban dokter ine dire mwa mo pas pou kav faire travay lev poid lour ». Aujourd’hui, victime de ces graves blessures, Louis Berthé B. se retrouve dans l’incapacité de travailler pour subvenir aux besoins de ses cinq enfants. 

Il fait ainsi un appel au gouvernement pour revoir la décision sur sa pension : « Kan mo pansyon ine koupe, zot dir mwa  zot  pou  donn  mwa  enn board dan Zanvie. Mo ankor pe atann. Personn pa finn telefonn mwa. Boukou difisil, mo latet pe pli soufer. Mo ena sink zanfan : enn finn rant MITD, enn dan Form 2, Form 3, enn dan 5em, ek enn dan 3em. Li pa fasil pou konbat avek mo sink zanfan ».

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