Un directeur d’une compagnie spécialisée dans la vente de voitures reconditionnées s’est fait épingler par la brigade criminelle (CID) de Terre-Rouge le 19 janvier 2023. L’entrepreneur est suspecté d’avoir vendu plusieurs voitures hybrides avec des batteries défectueuses. Interpellés, deux employés de la compagnie ont tout avoué à la police. D’autres arrestations sont à prévoir.
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C’est à la suite de plaintes de clients qui revenaient avec leur nouvelle voiture, notamment des Toyota Axio, entre autres, que toute cette affaire a fini par s’ébruiter. Pourtant, le directeur s’était rendu à la police, en décembre 2022, pour consigner une Precautionary Measure. Dans sa plainte, il avait expliqué que sa compagnie détient une licence d’importation de voitures et de revente. Avant de mettre les véhicules en vente, la compagnie a pour tâche de faire un inventaire et des tests mécaniques et électriques.
Le directeur a fait ressortir que ces examens sont conduits par des employés qualifiés. Ils sont aussi tenus de rédiger un rapport sur l’état des véhicules examinés. Mais depuis plusieurs mois, des clients sont venus se plaindre auprès de la direction à l’effet que les batteries de leurs voitures hybrides étaient défectueuses. Le directeur, dans cette mesure de précaution, a confié qu’il a mené une enquête interne de son côté et a découvert que c’est sur les voitures fabriquées entre 2012 et 2014 qu’il y avait ces ennuis. Il a alors pointé du doigt des employés, responsables de l’examens des véhicules, de se livrer à un trafic, les accusant d’échanger les batteries hybrides lors des tests sur route. Une fraude, a-t-il dit, qui porte atteinte à la réputation de sa compagnie.
La Criminal Investigation Division de Terre-Rouge, menée par l’inspecteur Rambarrun, a interpellé deux employés de la compagnie. Ces derniers ont expliqué qu’ils n’ont fait que suivre les instructions du directeur. Ils ont indiqué aux enquêteurs où ils se sont rendus pour modifier les batteries hybrides des voitures. Les limiers ont, lors de leurs investigations, recueillis des éléments à l’encontre de directeur. Ils le suspectent d’avoir porté plainte en premier pour se dédouaner de toute cette affaire.
Le but de cette manigance étant de revendre les batteries en état de marche auprès de la clientèle. Deux clients ont aussi été entendus à titre de témoin. Le 19 janvier, le sergent Imanbux et le constable Seekunto ont procédé à l’arrestation du directeur. Lors de son interrogatoire, il a nié les faits qui lui sont reprochés. Accusé d’avoir « misled the public », il a dû fournir une caution de Rs 25 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 60 000. L’enquête est placée sous la supervision du SP Hossenboccus. La CID prévoit de procéder à d’autres arrestations dans les jours à venir.
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