L’enquête sur l’implication d’un infirmier de l’hôpital Jawaharlal Nehru dans un trafic de drogue se poursuit aux Casernes centrales. Menée sur deux volets, elle vise à faire la lumière sur les circonstances dans lesquelles le passeur sud-africain Jacob a pu remettre des boulettes de drogue qu’il purgeait à un autre patient de l’hôpital, sous le nez des sentinelles de l’Anti Drug and Smuggling Unit. Aux Casernes centrales, on apprend qu’une équipe spéciale a été constituée au sein du Central Criminal Investigation Department (CCID), pour plancher sur cette affaire.
Publicité
L’enquête sera chapeautée par le Deputy Commissioner of Police (DCP) Devanand Reekoye. Les policiers ayant assuré la sentinelle ont été entendus. Ils expliquent n’avoir rien remarqué de louche. Un réseau, incluant passeurs et personnel hospitalier, est soupçonné d’être à l’origine de ce trafic d’opiacés.
C’est dans la soirée du dimanche 19 janvier que la Special Anti-Robbery Squad de la SSU et leurs collègues de l’Anti-Robbery Squad de la Southern Division ont découvert le pot aux roses. Les policiers ont épinglé Keshawlall Basant Roi, un infirmier de 24 ans. Il a dénoncé un patient de 57 ans qui lui aurait remis cette drogue. « Misie leroinn sa, pasian lili nimero 28 kinn donn sa », lui aurait-il confié.
Une fois ses traitements médicaux terminés, l’escouade spéciale des casernes centrales procédera à l’audition du passeur sud-africain. Ce dernier avait été arrêté le 7 janvier à sa descente d’avion à Plaisance. Sa version permettra de faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé dans la salle de l’hôpital Nehru. Pour le CCID, il y a eu délit et des sanctions doivent être prises. « D’abord, il y a eu vol de pièce à conviction. Ensuite, une lacune dans la surveillance du passeur de drogue », indique-t-on.
Le CCID dispose aussi de renseignements selon lesquels l’infirmier Basant Roi était souvent en poste lorsque des mules étaient conduites à l’hôpital Nehru. Les enquêteurs tenteront de déterminer si par le passé, il a déjà récupéré de la drogue purgée par les body carriers.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !