Un an après sa grève de la faim : l’engagement sans faille de Bruno Donat pour Gaza 

Un an après sa grève de la faim en soutien aux civils palestiniens, Bruno Donat reste inébranlable. Entre engagements humanitaires, prises de position audacieuses et pressions diplomatiques, son combat continue. Découvrez le parcours d’un homme qui refuse de se taire.

Joint au téléphone, Bruno Donat a confirmé son statut de haut fonctionnaire de l’ONU et son soutien aux déclarations du Secrétaire général António Guterres. Il s’est dit choqué par les frappes aériennes à Gaza qui ont coûté la vie à de nombreux civils innocents.

Il affirme : « Malgré certaines rumeurs, je confirme que je suis toujours haut fonctionnaire à l’ONU et jouis du statut diplomatique. Effectivement, je continue d’appuyer de vive voix Monsieur le Secrétaire général António Guterres, que ce soit en ma capacité personnelle ou officielle ». Il ajoute : « Pour reprendre et amplifier les mots de mon Secrétaire général d’hier, comme lui, je suis indigné et choqué par les frappes aériennes d’Israël à Gaza. Au cours de ces frappes, un nombre bien trop élevé de civils, d’innocents bébés, filles, garçons et des femmes sans défense et très vulnérables ont été tués ».

Réactions internationales

Spécialiste des affaires politiques et humanitaires au Bureau de l’État de droit et des institutions  chargées de la sécurité (OROLSI) de l’ONU, Bruno Donat a marqué les esprits par son action solitaire, mais percutante. Sa grève de la faim, entreprise de manière discrète après des mois de plaidoyer en ligne, a attiré l’attention internationale et suscité admiration et controverses.

Dr Lina Abirafeh, experte en droits des femmes, le décrit comme un homme « courageux et audacieux », profondément touché par la situation en Palestine. En janvier dernier, Mark Polane, ancien président du syndicat du personnel de l’ONU, a déploré l’inaction de ses collègues face aux crises mondiales : « Hormis Bruno Donat et quelques autres, il n’y a pratiquement aucun engagement. Où est l’empathie ? ».

Des vidéos en ligne montrent Bruno Donat empêché d’accéder à son lieu de travail et expulsé d’une réunion avec Philippe Lazzarini, chef de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Depuis octobre 2023, cet organisme a perdu plus de 275 employés dans le conflit. Malgré ces pressions, il demeure fidèle à ses principes et à son engagement humanitaire.

Au-delà du conflit israélo-palestinien, Bruno Donat se penche également sur la situation en République démocratique du Congo, au Liban et en Ukraine. Il rappelle sans cesse à ses collègues de l’ONU l’importance de leur mission humanitaire et de la liberté d’expression.

Soutien familial

Bruno Donat, influencé par son héritage familial, poursuit sa quête de justice et de paix. Son père, Monseigneur Rex Donat, et son fils Luca partagent cette cause. À Maurice, sur l’une de ses propriétés, flottent aujourd’hui les drapeaux mauricien et palestinien, symboles silencieux de son engagement. D’ailleurs, l’indépendance de Maurice, qu’il célèbre en portant fièrement le quadricolore dans la diplomatie mondiale, est pour lui indissociable de la défense des valeurs humanitaires.

Toujours en poste, il continue de mettre son expertise au service des causes qui lui tiennent à cœur. Formé en résolution de conflits et en relations internationales, il a étudié en Suisse, en France et aux États-Unis, où il a obtenu une licence en théologie et un master en sciences politiques. Il a également suivi une formation militaire dans le cadre du R.O.T.C. de l’armée américaine.

Bruno Donat ne se limite pas à son rôle institutionnel. Il continue de publier des vidéos et des messages pour sensibiliser l’opinion publique à la cause palestinienne, renforçant ainsi son engagement de manière directe et personnelle. Un an après sa grève de la faim, il ne faiblit pas.