Travaux d’asphaltage réclamés à Péreybère : les habitants de l’avenue Serin 2 loin d’être sereins

Les habitants de l’avenue Serin 2 à Péreybère attendent depuis longtemps que leur rue soit asphaltée, mais rien n’a été fait jusqu’à présent. Ils affirment avoir formulé de nombreuses plaintes. Les élus du village, eux, disent qu’aucune demande officielle n’a été faite pour l’asphaltage. Ils expliquent le problème. 

Poussière, terre qui se transforme en boue durant les intempéries, des nids-de-poule par flopée… C’est le quotidien avec lequel doivent composer les habitants de l’avenue Serin 2, située dans le morcellement Swan à Péreybère. Quand cette rue sera-t-elle enfin asphaltée ? C’est la question à un million car cela fait un moment déjà qu’ils attendent que ces travaux voient enfin le jour.  Exaspérés par cette attente interminable, les habitants perdent peu à peu espoir, attendant une réaction concrète de la part des autorités. Cette frustration grandissante a conduit une équipe du Défi Media Group à se rendre sur place le lundi 28 août 2023 pour un constat. Les résidents rencontrés ne cachent pas leur agacement, à l’instar de Satish Mahadnac. « Le nom de la rue est charmant. Malheureusement son état l’est beaucoup moins », déplore-t-il. 

Propriétaire de sa maison dans ce morcellement depuis plus de trente ans, il soutient qu’il n’a constaté aucun changement ces trois dernières décennies, et ce malgré les nombreuses plaintes adressées au conseil de district de Rivière-du-Rempart. « Des visites sur place ont eu lieu plusieurs fois, mais elles n’ont abouti à rien », dit-il. 

La route, quant à elle, est devenue pratiquement impraticable, contraignant les habitants à conduire avec une extrême prudence pour éviter d’endommager davantage leur véhicule. Ils espèrent que les autorités prendront enfin des mesures pour résoudre ce problème qui affecte leur quotidien. 

James Viramalay, âgé de 83 ans, partage l’avis général des résidents. Pour lui, la situation est devenue intolérable. Il déplore le non-respect des promesses faites par les autorités concernées. Il attribue principalement l’état lamentable de la route à des travaux entrepris dans les environs, expliquant que certains propriétaires ont endommagé davantage la route lors de ces constructions. Il explique que des réparations avaient été promises, mais elles n’ont jamais été réalisées. 

James affirme que malgré les nombreuses visites des autorités, aucun progrès n’a été enregistré. « À cause des nids-de-poule, il m’est impossible de marcher dans la rue au risque de me blesser ou de tomber. Les habitants ont entendu diverses raisons justifiant le retard de l’asphaltage, notamment des projets de construction de réseaux d’assainissement et l’asphaltage prévu après la fin des travaux de construction. Mais rien n’a été concrétisé, ce qui est profondément décourageant. »

Aucune demande officielle 

La version des faits des élus du village diffère de celle des habitants. Selon Dominique Giraud, conseillère du village de Grand-Baie, il n’y a eu aucune demande officielle formulée au conseil du district ou au Village Council de Grand-Baie concernant cette question. « Il existe des procédures à suivre pour faire une requête. Des documents doivent être remplis. Une pétition doit être signée par les habitants. Puis la demande doit être faite au Village Council pour que la rue soit officiellement déclarée par le conseil. »Dominique Giraud soutient que la demande d’asphaltage pourra être adressée une fois que cette procédure aura été suivie. « À ce moment, nous prendrons le relais pour transmettre la demande au conseil de district de Rivière-du-Rempart », ajoute-t-elle. Elle rappelle que les élus sont là pour aider les habitants, mais qu’une demande officielle doit être déposée. Elle souligne que dans un premier temps, il incombait au promoteur du morcellement de la rue d’assurer l’asphaltage, ce qui semble ne pas avoir été fait étant donné l’état dans lequel se trouve la rue. 

Kamben Sawmynaden, conseiller du district de Rivière-du-Rempart et représentant du village de Grand-Baie, partage la même perspective. « Des plaintes informelles ont été entendues, mais aucune requête officielle n’a été déposée pour l’asphaltage de la rue. D’ailleurs, l’absence de plaque du conseil de district à l’entrée de la rue le prouve. Ce sont les habitants qui ont donné un nom à la rue », explique-t-il. 

De plus, il estime probable que si une demande est faite par le conseil de district, celui-ci ne pourra pas l’asphalter entièrement seul en raison de sa taille conséquente et il devra, du coup, transférer la requête à la National Development Unit. Prembhoodas Ellayah, président du conseil de district de Rivière-du-Rempart, a été sollicité pour obtenir des précisions. Il a répondu que des vérifications seront faites pour déterminer si une demande a été déposée ou non.