Ils font partie d’un réseau, basé à Maurice, qui est derrière la falsification de la carte d’identité nationale dans le but d’obtenir le passeport mauricien. Une accusation formelle a été logée à l’encontre de 12 ressortissants congolais en cour intermédiaire.
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Herve Bosalo Bosette (26 ans), Fiston Masamba (25 ans), Tadimanoja Helene Omba (23 ans), Francis Balengola Emeli (25 ans), Gedeon Nzema (21 ans), Abdoul Camara (22 ans), Ndosi Sarah Nzema (23 ans), Julie Nzema (19 ans), Christel Bahaha Selemani (27 ans), Nerline Mputi Ndata (31 ans), Bijou Omakoyi(28 ans) et Murphy Kitenge Luamba (27 ans) font partie d’un réseau de faussaires. Une accusation formelle de « making a statement knowing to be false » a été logée en cour intermédiaire contre les neuf premiers nommés, alors qu’une accusation de « giving false name for the purpose of obtaining an identity card » a été logée contre les trois derniers. 27 témoins ont été assignés dans le cadre de ce procès.
Les délits ont été commis entre le 11 octobre 2016 et le 14 mars 2018. Ce sont les officiers de la section Production du Passport and Immigration Office (PIO) qui ont décelé la fraude. Les Congolais s’adonnaient à la falsification de documents de l’état civil. Ils sont soupçonnés d’avoir falsifié des documents du gouvernement congolais pour permettre à leurs compatriotes d’obtenir par descendance une carte d’identité mauricienne et ensuite le passeport mauricien.
Les Congolais auraient bénéficié du coup de main d’un contact local. Celui-ci avait pour tâche de collecter les copies des passeports des femmes dans la soixantaine contre une somme de Rs 3 000. Le tout se déroulant sans que les sexagénaires ne soient au courant. Les copies des passeports sont ensuite remises au cerveau du réseau et c’est ainsi que débute la falsification des documents.
Les ressortissants étrangers procédaient à la falsification d’actes de mariage et d’actes de naissance attestant que les « enfants » sont nés en République démocratique du Congo (RDC).
Une fois les copies des passeports en main, les Congolais procèdent à la réalisation de faux papiers attestant que les sexagénaires seraient mariées à des ressortissants congolais. Les attestations démontrent que les sexagénaires ont aussi séjourné en RDC.
La réalisation de faux actes de naissance « d’enfants nés de l’union » s’ensuit. Ces enfants, qui ont la double nationalité, débarquent à Maurice peu après. Ils entament les démarches nécessaires pour l’obtention de leur carte d’identité nationale biométrique et résident pendant quelque temps à Maurice avec un visa touriste. Les faux documents sont soumis aux autorités locales et c’est ainsi que, par descendance, ils obtiennent leur carte d’identité attestant qu’ils sont des citoyens mauriciens à 90 %.
Lors d’une perquisition au domicile des Congolais, les officiers avaient saisi plusieurs articles, notamment du papier, de l’encre, des machines à écrire, des sceaux portant l’emblème des autorités congolaises ainsi que des appareils visant à reproduire les documents en copie conforme.
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