Si elle n’avait pas été sauvée de justesse par un bon samaritain, une étudiante de 15 ans aurait été violée. Louis Emanuel Enrico Chéri, 27 ans, a été condamné, devant la cour intermédiaire, le 19 janvier 2023, à douze ans de prison. Celle-ci a aussi ordonné qu’il soit sous surveillance policière pendant deux ans après sa peine.
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«Vous êtes un prédateur sexuel et vous devez vous faire soigner. Il vous faut consulter un psychologue et un psychiatre et suivre des formations pour un métier », a lancé le magistrat Yorgesh Bhookhun à Louis Emanuel Enrico Chéri à l’énoncé du verdict.
« De plus, ce n’est pas la première fois que vous commettez ce genre de délit. Votre casier judiciaire indique que vous avez été condamné à maintes reprises pour délits d’abus sexuel dans le passé. Et vous avez commis le présent délit, après avoir purgé quatre ans de prison pour abus sexuel sur une adolescente. Le tribunal a le devoir de protéger la société », a-t-il ajouté.
Louis Emanuel Enrico Chéri n’a montré aucune émotion à l’énoncé du verdict. D’ailleurs, c’est avec un sourire aux lèvres qu’il a regagné sa cellule à la New Court House, à la rue Pope-Hennessy. Cet habitant de Bel-Air-Rivière-Sèche répondait d’une accusation de tentative de viol devant la cour intermédiaire.
Le 9 octobre 2018, une adolescente de 15 ans regagnait son domicile, après des examens dans son établissement scolaire. Il était 11 h 45. Alors qu’elle empruntait une ruelle, l’accusé l’avait surpris alors qu’elle était de dos avant de l’immobiliser. Il l’avait embrassée. L’adolescente avait lutté contre son agresseur. Ce dernier lui avait mordu les lèvres et l’avait blessée.
Ensuite, il l’avait entraînée sur un terrain en friche et lui avait lancé : « Si to fer rezistans mo touy twa ». Au même moment, une fourgonnette passait par là. En voyant la collégienne aux prises avec l’accusé, le conducteur, âgé de 35 ans, avait stoppé son véhicule. Et il avait porté secours à l’adolescente. Louis Emanuel Enrico Chéri avait alors pris la poudre d’escampette.
Quant à l’adolescente, elle s’était ruée chez une habitante pour alerter ses parents. Ces derniers étaient venus et avaient conduit leur fille au poste de police du village pour qu’elle porte plainte. Après quelques minutes de recherches, l’accusé avait été arrêté le même jour par la police.
Mo pa kapav reziste
Dans ses déclarations à la police, Louis Emanuel Enrico Chéri avait admis la tentative de viol. « Depi tipti mo ena enn problem sikiatrik. Nimport ki tifi mo trouve, mo pa kapav reziste », avait-il déclaré. Il avait expliqué qu’il avait vu l’étudiante et qu’il s’était approché d’elle. Puis, il l’avait immobilisée et embrassée. Il avait voulu l’entraîner sur un terrain en friche pour la violer, mais un véhicule était arrivé. Il avait pris peur et s’était enfui. Il avait aussi admis que si le conducteur ne s’était pas arrêté, il allait violer l’étudiante.
Dans son verdict, le magistrat Yorgesh Bhookhun a pris en compte que l’accusé plaidait coupable, a fait des aveux dans ses déclarations à la police et a avoué qu’il a un problème mental. Il l’a condamné à douze ans de prison, mais il a ordonné que les 935 jours qu’il a passés en détention préventive soient déduits de sa peine.
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