Maurice a enregistré Rs 11 milliards d’excès de liquidités du système bancaire au jeudi 4 février. Malgré l’annonce d’une reprise économique cette année, les banques commerciales se retrouvent toujours avec des réserves supérieures à celles prévues par la loi bancaire.
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Certes, la surliquidité bancaire est en baisse comparée au 21 janvier (Rs 12,4 milliards). Toutefois, ce phénomène, qui perdure depuis 2013, reste toujours d’actualité, les banques se retrouvant avec des soldes de trésorerie de l’ordre de Rs 43,9 milliards, représentant 11,24 % de la base de dépôt (Rs 391 milliards). Alors que le Cash Reserve Ratio de la Banque de Maurice prévoit un taux de 9 %. « Pour comprendre l’excès de liquidités, il faut se rappeler que les banques commerciales ont deux métiers de base. Un premier qui consiste à collecter les épargnes des agents économiques, qui ont un surplus de revenus, et le second à mettre des liquidités à la disposition des agents économiques qui, a contrario, ont besoin de financement. Dans le cas d’un excès de liquidités, c’est le second métier qui n’est pas réalisé. Les banques préfèrent garder l’épargne non distribuée et la place à la Banque centrale », explique un banquier qui souhaite garder l’anonymat. Ce phénomène traduit donc un sous-financement du secteur privé. L’excès de liquidités reste un problème économique, l’argent gardé dans les banques n’étant pas productif pour l’économie. La Banque centrale a beau émettre sur le marché des obligations à l’intention des banques en vue de trouver une utilité à cet argent non rémunéré, mais en vain. Le problème reste toujours entier. Les raisons sont diverses : une baisse de demande de crédit découlant du ralentissement économique, ou encore un manque de projets d’investissement « bankable » d’où une réticence des banques à prêter de l’argent. Pourtant, avec les nombreux projets annoncés dans le cadre du second miracle économique, on aurait pu penser que la surliquidité bancaire allait fondre comme neige au soleil. Erreur ! Si l’avance des banques commerciales au secteur privé a augmenté de 9,6 % entre décembre 2014 (Rs 312 milliards) et décembre 2015 (Rs 331 milliards), la base de dépôt a, quant à elle, augmenté de 13,2 %, passant d’environ Rs 345 milliards à Rs 391 milliards.
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