Surpris dans une cour en pleine nuit : un skipper lynché et remis à la police

Passé à tabac par un groupe de personnes, cet habitant de La Gaulette soutient avoir également été rossé par des policiers. « Ena polisie finn donn mwa kalot ek koudpwin », a-t-il déclaré dans une déposition contre eux.

Il affirme qu’il cherchait un robinet car il avait soif. Or, la police le soupçonne d’avoir eu l’intention de commettre un vol. Roué de coups par une dizaine de personnes, dans la nuit du 7 janvier, avant d’être remis à la police, un skipper de 32 ans allègue avoir également été victime de brutalité policière. L’habitant de La Gaulette a porté plainte à sa sortie de l’hôpital.  

Les faits se sont produits vers 23 h 30, le samedi 7 janvier. Le suspect a été surpris par un habitant de Bambous alors qu’il rôdait dans sa cour. Plusieurs autres habitants de la localité ont été alertés, de même que la police de Bambous. 

Lorsque les limiers ont débarqué sur place, ils devaient constater que le skipper était dans un sale état. Il a alors été conduit à l’hôpital Victoria, Candos, et admis en salle. 

Lorsqu’il a obtenu son autorisation de sortie le 16 janvier, le trentenaire a été remis à la police de Bambous avant d’être placé en cellule au poste de police de Coromandel. Or, le trentenaire, qui a été inculpé provisoirement de tentative de vol, a porté plainte contre des policiers qui l’auraient, allègue-t-il, roué de coups. 

Dans sa déposition, il est revenu sur les incidents survenus le samedi 7 janvier. Selon le trentenaire, il marchait dans une rue à Bambous et après un moment, il aurait eu soif. Il aurait alors cherché un robinet pour s’abreuver. 

Il raconte être entré dans une cour avec l’intention de demander au propriétaire la permission d’utiliser le robinet. Il soutient avoir crié mais personne ne l’aurait entendu. Alors qu’il cherchait le robinet, il dit avoir senti une main sur ses épaules. « Enn dimoun inn blok mwa. Linn kriye vinn ed li », a avancé le suspect à la police. 

Une dizaine de personnes seraient alors arrivées. Les coups auraient commencé à pleuvoir. « Monn gagn koudpie, kalot, koudpwin ek kout dibwa », a-t-il indiqué. Entre-temps la police de Bambous a été alertée de cette intrusion. Il était blessé lorsque les policiers ont pris la suite. Le corps endolori, il a pris place dans le véhicule de la police. 

Au dire du suspect, un homme se serait mis à côté de lui et l’aurait roué de coups. « Ti ena enn polisie osi linn tap mwa kalot », devait-il ajouter dans sa plainte. Les coups se seraient prolongés. « Ena polisie finn donn mwa kalot ek koudpwin », a-t-il allégué.