Sur fond de règlement de comptes: le président de l’Icta agressé au cutter

Bhanoodutt Beeharee, président de l’Information and Communication Technologies Authority, a été agressé par deux hommes jeudi après-midi. Il a reçu des coups de cutter au visage. Le président de l’Information and Communication Technologies Authority (Icta) a été victime d’une agression au cutter jeudi après-midi. Pour l’heure, la police privilégie la thèse du règlement de comptes. Plusieurs unités de la police sont à pied d’œuvre afin de mettre la main au collet des auteurs de cette agression. Le Chairman est admis à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Dr A.G Jeetoo. C’est vers 15 h 30 que Bhanoodutt Beeharee a été victime de cette attaque alors qu’il quittait les locaux de l’Icta, pour se diriger vers sa voiture dans un parking à la rue Brabant, Port-Louis. Il était accompagné par Parmanand B., un attendant. Dans sa version des faits aux limiers de la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Sud, le planton a expliqué qu’il a vu deux hommes bondir sur le président de l’Icta. « Je n’ai rien entendu. Ils ont sorti un cutter et l’instant d’après, le visage du Chairman était en sang », a-t-il fait ressortir aux enquêteurs. Leur forfait commis, ses agresseurs ont pris la fuite. Saignant abondamment, la victime a été transportée d’urgence à l’hôpital par le planton. Diverses unités de la police de Port-Louis Sud ont été informées de cette agression. Le directeur des services de renseignements de la police, l’assistant commissaire Lockhdev Hoolash, s’est personnellement rendu à l’hôpital. Bhanoodutt Beeharee a subi une intervention avant d’être admis en traitement à l’unité des soins intensifs. Rencontré à l’hôpital, le planton n’a pas voulu faire de commentaire sur ce qui s’est passé. « Se enn tromatism. Premie fwa mo trouv sa », a-t-il confié. Depuis cette agression, les éléments de la Field Intelligence Unit et des limiers de la CID de Port-Louis Sud examinent chaque piste pouvant mener aux agresseurs. Pour les enquêteurs, cette affaire serait liée à un règlement de comptes. En effet, les malfrats n’ont rien volé et ont pris la fuite après l’agression. Pour Lalita, l’épouse de Bhanoodutt Beeharee, les raisons derrière cet acte demeurent floues. « Mon époux n’a jamais eu de problème avec personne. Je ne comprends pas ce qui a bien pu se passer », lâche-t-elle. Un autre proche affirme que la situation est inquiétante : « Mercredi alors qu’il revenait du travail, il avait remarqué qu’il était suivi par une autre voiture. Quand il est rentré chez lui, le véhicule a poursuivi sa route. Ceux qui lui veulent du mal savent désormais où nous habitons. » Le numéro de la plaque minéralogique de la voiture en question a été communiqué aux enquêteurs. Le véhicule appartiendrait à un habitant de la capitale. Depuis juin 2015, Bhanoodutt Beeharee est le président de l’Icta. Le 10 août dernier, plusieurs cadres de l’organisme avaient été limogés.

Le responsable du parking: « L’agression s’est déroulée pendant mon heure de pause »

Clency, le responsable du parking, raconte que l’agression de la victime s’est déroulée pendant son heure de pause, soit aux alentours de 15 h 30. « À mon retour sur le parking, peu après 15 h 45, j’ai découvert une mare de sang à proximité de la voiture de M. Beeharee. La victime était aux côtés de son attendant. Ce dernier demandait de l’aide tout en tentant de lui prodiguer des soins. M. Beeharee saignait au cou », dit-il. Une source proche de l’enquête confie que la thèse de l’assassinat n’est pas écartée, car aucun objet appartenant à la victime n’a été volé lors de l’agression. Selon nos recoupements, après avoir commis leur forfait, les agresseurs ont filé en douce sans se faire filmer par les caméras de surveillance situées dans la zone. Les officiers du Scene Of Crime Office (SOCO), accompagnés des éléments de la Criminal Investigation Division (CID) et de la Field Intelligence Office (FIO), ont effectué les derniers prélèvements sur les lieux du crime dans la soirée de jeudi.