Lors de sa mission de prospection d’investissement en Afrique du Sud la semaine dernière, le ministre des Finances, Vishnu Lutchmeenaraidoo, a été invité par la chaine de télévision CNBC Africa.
Plantant le décor, le ministre des Finances a souligné que « le nouveau gouvernement fait face à une situation très particulière. Nous avons émergé comme un pays à revenu moyen supérieur, coincé dans ce que nous appelons le piège du revenu intermédiaire. Dans le sens où le taux de croissance stagne à 3,5%. Nous devons revoir l'ensemble de la stratégie du pays. » Affirmant que « nous devons réinventer l'économie. Et, nous sommes tombés d’accord sur une belle approche fondée sur le fait que l'île Maurice est l'Afrique. Que nous faisons partie de l'Afrique. »
Poursuivant sur l’agenda africain du gouvernement mauricien, Vishnu Lutchmeenaraidoo a déclaré que « pour avoir le type de croissance que nous recherchons en Afrique et à Maurice, nous devons communiquer. Nous avons besoin des facilités aériennes et maritimes que nous n’avons pas vraiment maintenant. Tout est une question de connectivité. C’est là où Maurice joue et doit jouer un rôle important. Si vous regardez la carte de cette partie du monde, nous sommes positionnés géographiquement pour devenir le port régional le plus important. Ceci est quelque chose comme un destin. »
Traités fiscaux
Le ministre des Finances a affirmé, à cet effet, que « nous avons finalisé le processus pour un hub maritime, ce qui signifie que le port de Maurice devra croître par 10 fois au moins au cours des huit prochaines années et des investissements massifs. Ce hub maritime reliera Maurice et les pays africains, et les pays qui exportent vers l'Afrique. » Abordant les traités de non-double imposition et le fait que Maurice soit critiquée en Afrique pour prendre une plus large part du gâteau, Vishnu Lutchmeenaraidoo a souligné que « ce que nous appelons le centre offshore à Maurice n’est pas vraiment l’offshore, c’est plutôt un « Global Business Centre » au service des autres pays. Ce centre n’est pas un paradis fiscal, où des sociétés fictives sont mises sur pied, ou font du « round-tripping ». Ou encore où vous essayez de tirer le meilleur partie des traités fiscaux pour faire des abus. Nous l'avons dit très clairement lorsque nous sommes arrivés au pouvoir. Le secteur financier est et deviendra le secteur le plus transparent et responsable » Ouvrant le chapitre du traité fiscal indo-mauricien, le ministre des Finances, a expliqué que « le problème avec le Double Taxation Avoidance Treaty, est que certains hommes d'affaires utilisent le système fiscal pour éviter l'imposition dans les deux pays, à savoir à Maurice ou en Inde. Nous ne voulons pas que cela se poursuive. Nous voulons que les deux pays sortent gagnants. Gagner en ajoutant de la substance. Les pays qui ajoutent de la substance peuvent alors bénéficier des recettes fiscales. » Vishnu Lutchmeearaidoo a aussi soutenu que « la transparence est le nom du jeu maintenant à Maurice. J’y travaille de manière non-stop pour assurer une bonne gouvernance et la transparence. Nous voulons que les affaires se fassent rapidement. » Il a ainsi dévoilé que Maurice a comme objectif d’atteindre le Top 15 du classement du Ease of Doing Business de la Banque mondiale.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !