Soupçons de blanchiment d’argent : Franklin et ses proches dans le viseur de la FIU

La Financial Intelligence Unit mène actuellement une enquête criminelle sur Franklin. Elle a obtenu le gel de ses comptes bancaires ainsi que ceux de ses proches et de trois de ses compagnies.

Quelques semaines après qu’il est sorti de l’ombre, voilà que Jean Hubert Celerine, dit Franklin, se voit inquiéter par la Financial Intelligence Unit (FIU). Devant la Cour suprême, le vendredi 20 janvier, elle a demandé, par voie d’affidavit, un ordre de gel de ses comptes bancaires et de ceux de quatre de ses proches. Demande agréée par la Cour suprême le lundi 23 janvier. 

Il s’avère que deux des comptes de Franklin, qui est soupçonné d’être à la tête d’un cartel, sont au nom des membres de sa famille encore mineurs. Des « Restraining Orders », sous les articles 9 et 10 de l’Asset Recovery Act, ciblent également les biens financiers de ses proches et ses trois compagnies : Ti-Mimi Grill Fast Food Ltd, TopFleet Car Rental Ltd et New-York Boutik Ltd. Après des recherches au sein du Registrar of Companies, la FIU a confirmé que le « boss » de Rivière-Noire est à la tête de ces trois sociétés pesant Rs 15 millions.

Cette démarche confirme que la FIU mène actuellement une enquête criminelle sur Franklin. Nos sources proches de la FIU font état de transactions d’argent nécessitant des vérifications minutieuses. Une demande de gel des comptes bancaires a été faite de peur que de grosses sommes d’argent ne disparaissent. 

La FIU attend des explications concernant plusieurs transactions bancaires repérées sur les comptes en question. À tour de rôle, Franklin et ses proches ciblés seront appelés à fournir des explications précises sur les transactions d’argent figurant sur leurs comptes bancaires respectifs.

Nous avons sollicité Franklin au téléphone pour une réaction, mais en vain. Son homme de loi, Me Yatin Varma, s’est, lui, abstenu de tout commentaire.

C’est tard samedi soir, 14 janvier, que Franklin a été propulsé au-devant de la scène. L’habitant de Rivière-Noire, qui s’est présenté comme étant un entrepreneur sur Defimedia.info, lors de son tout premier entretien, s’était défendu après la publication d’une vidéo sur les réseaux sociaux faisant état d’une proximité alléguée avec un haut gradé de la police. Interrogé sur la provenance de sa richesse par Le Défi Media Group, le 14 janvier, il s’était vanté d’être à la tête de « trois ou quatre compagnies ». 

Il avait alors fait état de l’élevage d’animaux, du business de location de voitures et de la restauration. Il avait aussi partagé avoir des activités dans le monde de l’événementiel et qu’il a fait des dons importants de nourriture en faveur des nécessiteux.