Gawtam, 82 ans, le doyen de la famille et du quartier de La Paix, Piton, est décédé après avoir été percuté par une fourgonnette de l'État. Le conducteur, âgé de 52 ans, a été arrêté et détenu mardi soir. Cet habitant de Forest Side a été inculpé pour homicide involontaire avant de retrouver la liberté conditionnelle contre une caution de Rs 16 000 et une reconnaissance de dette de Rs 50 000, devant le tribunal de Mapou mercredi.
Chez les Ramparsad, à La Paix, Piton, c'est la consternation et la désolation. Shiksha, la petite-fille, est anéantie. « Monn perdi mo granper zour mo 25 an », dit-elle tristement. Pour Shiksha, le 12 décembre, une date qu'elle attendait toujours avec impatience, ne sera plus jamais la même. Elle se souviendra toujours des circonstances tragiques qui ont entouré cette journée qui devait être spéciale.
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Shiksha partage avec Le Défi Plus qu'elle avait organisé une sortie en famille et avec des amies proches, justement pour célébrer son ses 25 ans. Pour cette occasion spéciale, la jeune femme était avec ses proches à Grand-Baie en début de soirée.
Très discipliné
Shiksha, les yeux dans le vide, confie que son grand-père était quelqu'un de strict et très discipliné, n'appréciant pas particulièrement les festivités et les sorties pour célébrer les anniversaires ou autres événements. « Nou ti sorti pou al dine pou enn ti selebrasion mo laniverser akoz li pa tro kontan sa ban zafer la dan lakaz », dit la jeune femme. Alors que la petite fête battait son plein, Shiksha dit avoir reçu un appel téléphonique les informant du drame. Toute la famille est retournée à Piton, mais Gawtam avait été transféré à l’hôpital où son décès a été constaté.
Les Ramparsad disent ignorer toujours les circonstances exactes de l’accident. « Nou pa ti la nou pa kone si van-la ti pe rantre dan sime ou ti pe sorti », dit Hansraz Damry, le gendre du défunt. Il parle d’un moment difficile qui a bouleversé toute la famille. Selon lui, ce serait un acte malveillant, car le suspect aurait abandonné l’homme de 82 ans sur l’asphalte en sang. « Fraktir partou, so la tête… Disan partou. Linn mor dan enn gran soufrans », déplore Hansraz. Ce retraité explique que le conducteur aurait pu conduire le blessé à l’hôpital immédiatement après l’accident au lieu de quitter les lieux. « Apre ki nou finn tann dir sofer-la inn al stasion », dira le gendre.
Risques
Hansraz lance un appel à la courtoisie envers les automobilistes, soulignant l'importance de la conduite respectueuse sur la route. Il encourage les conducteurs à éviter de prendre le volant lorsqu'ils sont en colère ou émotionnellement instables, mettant en garde contre les risques associés à de tels états.
Selon Hansraz, son beau-père avait l'habitude de faire des petites balades à pied dans le quartier. « Li kontan al so laboutik al aste so bann ti-legim. Li mem li kwi malgre so laz », relate-il.
Hansraz : « Mo boper inn mor ar soufrans lor coltar, isi nou ki pe soufer »
Il se dit bouleversé par le drame surtout, en se rappelant du bon vivant que Gawtam était. Hansraz relate que son beau-père, veuf depuis quelques années, menait une vie sans histoires. « Li ti pe marse trankil, vann-la inn tap ar li an plin par deryer. Si ou gete kouma linn blese, leker desire ». Les images de l’arrivée de la dépouille après l’autopsie le hantent toujours. « Partou bandaz, lor latet, lor lekor, tout ti kraze », dit Hansraz. Il dit être conscient qu’un accident peut arriver à tout moment, tout en déplorant la « lâcheté » du chauffeur. « Mo boper inn mor ar soufrans lor coltar, isi nou ki pe soufer », poursuit le gendre qui demande aux autorités de rendre justice à leur proche.
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