Les Mauriciens ne se limitent plus aux telenovelas et aux séries en hindoustani. Ils sont de plus en plus nombreux à apprécier les séries turques et sud-coréennes. YouTube, les chaînes satellitaires et les plateformes de streaming permettent à l’audience mauricienne de découvrir une nouvelle culture et de nouveaux paysages.
Séries turques
Arvina Sahadey : « Les séries turques ont un contenu différent et engageant »
Cela fait trois ans depuis qu’Arvina Sahadey a découvert les séries turques. Cette habitante de Quatre-Bornes était en train de zapper quand elle est tombée sur « Kuzey Güney » (« Frères rivaux »). Elle a regardé quelques épisodes et a été séduite. Cette trentenaire a alors enchaîné avec d’autres séries turques diffusées sur une chaîne satellitaire ou sur Netflix.
Fascinée par l’anthropologie, Arvina Sahadey aime voyager. Linguiste et polyglotte, elle regarde les séries turques pour mieux connaître la Turquie d’un point de vue social et culturel. « Ces feuilletons me permettent d’analyser, d’apprendre et de comprendre comment les gens réagissent à certaines situations. Je ne regarde plus les séries en hindoustani par Ekta Kapoor et je préfère les feuilletons turcs qui ont un contenu différent et engageant. J’apprécie aussi certaines séries américaines pour leur scénario original », ajoute-t-elle. Ce qu’elle trouve intéressant, c’est que certains mots en hindoustani sont les mêmes en turc comme « mohabat » (amour), « dunya » (univers) et « janam » (naissance).
Parmi les séries turques qu’elle a déjà regardées, on retrouve « Black and White Love », « Fatmagul », « Meryem » et « Mercy Intersection ». Elle suit pour l’instant la série « Everlasting Love » et son acteur préféré est Ibrahim Çelikkol.
Firdaus Emambocus regarde trois épisodes par jour
Âgée de 23 ans, Firdaus Emambocus suit les séries turques depuis un an et regarde trois épisodes par jour sur Netflix ou YouTube. « Les séries turques ont une durée plus courte et sont moins dramatiques que les séries en hindoustani », indique cette habitante de Curepipe.
Cette dernière veut connaître davantage l’histoire. Elle s’intéresse de près à l’Empire ottoman et les coutumes de la tribu Kayı. « Auparavant, l’Empire ottoman était une des dynasties les plus puissantes », dit Firdaus Emambocus qui est aussi fan des séries basées sur l’histoire, dont « Ertugrul » et « Yunus Emres ».
Abeenaaz Janally : « Certains mots en ourdou ont une origine turque »
En 2018, Abeenaaz Janally a visité la Turquie et s’est rendue, entre autres, à Istanbul et au Palais de Topkapı. « C’était fascinant de relier le présent avec la gloire du passé », se souvient cette enseignante d’ourdou.
Intriguée par l’histoire de l’Empire ottoman, elle a regardé les 60 épisodes de la série « Kosem » sur YouTube. « Ce feuilleton est éducatif et certains mots en ourdou ont une origine turque. J’ai aussi compris le système du harem. » Cette habitante de Pamplemousses, âgée de 37 ans, indique que « Kosem » est l’histoire d’une fille qui accède au pouvoir.
Elle a aussi regardé « The Magnificent Century », mais n’est pas allée jusqu’au bout, car, selon elle, « les femmes ne sont pas suffisamment valorisées dans cette série ».
Séries sud-coréennes
Béatrice Folette : « J’ai découvert le K-drama grâce à Gangnam Style »
Béatrice Folette, 25 ans, est devenue fan des séries sud-coréennes en 2013 après le succès de Gangnam Style qui faisait fureur cette année-là. Pour mieux comprendre la culture sud-coréenne, notamment la musique K-Pop, elle s’est documentée et s’est mise à regarder un feuilleton sur YouTube. Depuis, elle ne s’en lasse pas. Cette employée dans un centre d’appels regarde ses séries préférées pendant ses congés. Actuellement, elle suit « Doom At Your Service » sur Netflix Palais et regarde également certains feuilletons sur le site Asian TV. « Ma sœur aînée est aussi une adepte de la culture sud-coréenne. Elle est surtout fascinée par la K-Pop », dit-elle.
Zareenah Taher : « Chaque série est imprévisible »
Âgée de 22 ans, Zareenah Taher, qui réside à Highlands, regarde les séries sud-coréennes depuis qu’elle est en Form V. C’est son intérêt pour les séries chinoises qui l’a poussé à découvrir les feuilletons sud-coréens, notamment « She Was Pretty ». Depuis, elle est fan du K-drama (Korean drama).
Netflix lui fournit une variété de contenus et elle suit les séries également sur le site Dramacool. Cette étudiante en droit à l’Université Paris 2 Panthéon Assas a regardé « True Beauty » et « Doom At Your Service ». « Chaque épisode d’une série s’arrête sur un cliffhanger et donne envie de continuer. En fait, chaque feuilleton est imprévisible avec un scénario original et également une dose raisonnable d’action et de romance », dit la jeune femme qui suit actuellement « Vincenzo ».
Ruviksha Appigadoo : « Les paysages sud-coréens sont époustouflants »
Étudiante en tourisme et hospitalité à l’université de Technologie de Maurice, Ruviksha Appigadoo regarde les K-dramas depuis 2018 sur les recommandations de ses amis. Cette résidente de L’Amitié s’est connectée à Netflix et au sites Dramacool et Viki. Âgée de 22 ans, elle suit « Crash Landing On You » et « Goblin », entre autres.
Elle trouve que les séries sud-coréennes sont composées de divers éléments, comme l’amour, l’amitié, les liens familiaux, l’humour, les valeurs, ainsi que le respect pour les aînés.
« Il y a moins d’épisodes et le dénouement est unique. De plus, les paysages sud-coréens sont époustouflants et plaisent aux amoureux de l’aventure. Les dernières tendances de mode sud-coréenne sont également mises en avant par les personnages », conclut-elle.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !