Sécurité routière : appel à une formation standardisée et un permis probatoire

Avec 76 décès dus à des accidents de la route depuis le 1er janvier, la situation est préoccupante, ont souligné les invités de l’émission « Au cœur de l’info » animée par Jean-Luc Émile ce mardi.  Selon eux, les modifications apportées par le Road Traffic (Amendment) Bill 2023 concernant les infractions cumulées ne contribueront pas à résoudre le problème. Barlen Munusami, ancien policier et auteur du « Guide complet du conducteur », estime que « les infractions cumulées sont comme un bulldog sans dents car les 11 infractions ne sont pas toutes liées à la sécurité routière ».   C’est une approche holistique et une collaboration accrue entre autorités et ONG que souhaitent voir les différents intervenants. Marianne Sarah, présidente de l’association Sarah, fait observer qu’un accident ne survient pas uniquement à cause d’un excès de vitesse, mais peut se produire en raison de nombreux facteurs comme l’état de la route ou la visibilité. Une accumulation d’eau sur la route a coûté la vie à son frère, rappelle-t-elle. 

Pour Me Robin Appaya, vice-président de l’association Prévention routière avant tout, « il faut prendre le taureau par les cornes au lieu de faire de la politique sur la sécurité routière ». Manoj Rajkumar, président de l’association des moniteurs d’auto-école, est d’avis qu’il faut standardiser la formation et les examens de conduite, afin que les aspirants conducteurs soient réellement aptes à conduire un véhicule avant d’obtenir leur permis. Il propose notamment l’utilisation de simulateurs de conduite. Il souhaite également l’introduction d’un permis de conduire probatoire pour une durée de deux ans.