Satyajit Boolell, ex-Directeur des Poursuites Publiques (DPP), n’a pas mâché ses mots lors de son intervention du 7 novembre dans l’émission « Soirée de campagne » sur TéléPlus et présentée par Jean-Luc Émile. « Une clique bien organisée a pris Maurice en otage », a-t-il déclaré.
Réagissant aux « Moustass Leaks », qui ont révélé un prétendu complot impliquant Kobita Jugnauth, l’épouse du Premier ministre, et l’ancien conseiller au bureau du Premier ministre, Ken Arian, contre sa personne, Satyajit Boolell a affirmé que des « tentacules » s’étaient infiltrés dans toutes les institutions du pays. « Ni la Cour suprême, ni le judiciaire ne sont pas à l’abri », a-t-il ajouté.
Selon lui, les éléments révélés dans ces conversations démontrent qu’une opération a été lancée contre lui pour détruire sa carrière et sa famille. « Enn fwa ki sa mo dord la inn done li koumans par bann kestyon dan Parlman, par bann ‘leakage’ dan lapress e prev fabrike », a-t-il expliqué, soulignant que cela visait à l’empêcher de faire son travail. « Tout cela, parce que je faisais mon travail constitutionnel », a précisé l’ancien DPP.
Satyajit Boolell a également pointé du doigt certains ministres et députés du gouvernement qui, selon lui, ont attaqué sa personne dans les médias pour se faire bien voir et obtenir des récompenses. « Zot osi zot koumans atak ou dan lapress an mem tan pou zot kapav gagn zot rekonpans », a-t-il ajouté. Selon lui, cette affaire révèle « un complot sans précédent, orchestré par une petite clique bien organisée ».
L’ancien DPP a également critiqué certains membres de la profession légale, affirmant qu’ils renforcent ce système qui a été mis en place. « Ki zot pe fer la? Zot pe ranfors sa sistem ki zot inn met an plas dan sa chema-la », a-t-il indiqué.
En outre, Satyajit Boolell a suggéré que ces conversations aident à comprendre pourquoi le Commissaire de police a cherché à traîner le DPP devant la Cour suprême. Il a affirmé que « la Cour suprême est le seul rempart contre cette clique » et a espéré que « le DPP empêche toute tentative d’entraver les enquêtes » de la police.
« L’objectif était de décapiter le bureau du DPP pour l’empêcher de faire son travail dans la transparence et la légalité. Le Commissaire de police fait partie de ce schéma, et j’espère que la Cour suprême est en train de voir et d’entendre pour empêcher cela », a-t-il déclaré.
Commentant l’arrestation de plusieurs suspects dans l’enquête visant à identifier les responsables des « Moustass Leaks », Satyajit Boolell a souligné que ces personnes ont « heureusement pu sortir du calvaire de leur arrestation », ce qui l’encourage à penser que, dans le système actuel, « on est coupable jusqu’à preuve du contraire ».
Enfin, il a souligné que les élections arrivent à point nommé, affirmant que sans elles, « zot ti pou rant dan lotel gouvernman ».
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !