Dans un univers politique où les fauteuils les plus prestigieux sont souvent l’apanage d’un club fermé, Reza Uteem a fait preuve d’un pragmatisme exemplaire. Interrogé sur son ambition de devenir Premier ministre, il a poliment balayé la question : « Pas pour moi. »
Et on le comprend. Pourquoi viser la lune, après tout, quand on sait que l’orbite est déjà saturée par des satellites d’un cercle sélectif bien établi ? Quand les étoiles sont déjà réservées à une poignée triée sur le volet, et ce depuis des générations ?
Soyons sérieux : vouloir ce poste dans un système où chaque place semble réservée d’avance, comme une suite présidentielle dont la clé se transmet discrètement de main en main dans un cercle restreint, c’est comme tenter d’acheter une place VIP avec la carte fidélité d’un supermarché. Ce n’est même pas la peine d’essayer. Ça, le ministre du Travail, stratège et lucide, l’a bien compris : inutile de déranger ce club fermé où chaque membre semble avoir le mot de passe depuis sa naissance. La modestie, dans ce contexte, n’est pas seulement une vertu. C’est une stratégie de survie. Être trop audacieux, c’est risquer d’être catalogué comme celui qui veut renverser l’ordre établi. Et ce genre de réputation, dans ce petit univers bien huilé, vous fait vite passer de l’orbite à la chute libre. Pour ne pas dire la bête noire !
Le ministre Uteem a choisi la sécurité, et peut-être la sagesse : si la lune est hors de portée, pourquoi se brûler les ailes à essayer de l’atteindre ? Parfois, admirer les étoiles de loin suffit à préserver une certaine paix.
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