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Santé publique : une centaine de spécialistes autorisés à la double pratique

La polémique sur la double pratique des médecins spécialistes semble définitivement enterrée. Lundi, une centaine de spécialistes du service de santé publique, qui avaient demandé l’autorisation au ministère de tutelle d’exercer dans le privé en parallèle, ont reçu le feu vert par écrit.

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Anil Gayan, le précédent ministre de la Santé, avait provoqué une vive polémique en début d’année en décidant d’interdire la double pratique, citant comme cause les abus des médecins. C’est le Dr Dushyant Purmanan, président de la Government Medical and Dental Officers Association, qui représente les spécialistes, qui le confirme au Défi Quotidien.

« Cette semaine, tous les médecins qui avaient fait une demande pour pouvoir pratiquer dans le privé ont reçu leur lettre dans tous les hôpitaux », déclare le syndicaliste. Plus d’une centaine de spécialistes avaient fait la demande, selon le Dr Dushyant Purmanan, et la totalité a obtenu le feu vert du ministère de la Santé.

Cette autorisation est sujette aux conditions imposées, comme l’interdiction d’exercer dans une clinique privée pendant les heures de travail, ou encore l’interdiction de faire du canvassing dans les hôpitaux ou vice-versa. « Il s’agit d’une victoire pour nous », déclare le Dr Dushyant Purmanan.

Le Dr Dawood Oaris, président de l’Association des cliniques, accueille aussi favorablement ce développement. « C’est bien que cela se soit terminé à la satisfaction des deux parties. Les spécialistes peuvent exercer dans le privé, mais, dans le même temps, le ministère de la Santé a pu y mettre un peu d’ordre et revoir les conditions attachées à ce privilège de la double pratique. » L’important, estime le Dr Oaris, est que les spécialistes fassent désormais preuve d’éthique pour ne pas pénaliser les futures générations de spécialistes.

Les cliniques privées ont-elles été pénalisées pendant cette période où elles ne pouvaient avoir recours au service des médecins du public ? Pas, selon le Dr Oaris. « Nous nous sommes débrouillés sans problème, assure-t-il. La différence, c’est que désormais, il y aura une compétition saine entre les spécialistes et les patients auront donc le choix. »

C’est Anil Gayan, au mois de janvier, quand il était encore titulaire du portefeuille de la Santé, qui avait pris la décision de bannir la double pratique, estimant qu’il y avait trop d’abus de la part de certains spécialistes. Mais dès sa prestation de serment, le ministre Anwar Husnoo a tenu un discours plus modéré sur le sujet et a rencontré les syndicalistes avant d’assouplir la ligne.

 

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