L’épidémie de la dengue, débutée en décembre 2023, semble persister. Malgré toutes les mesures prises, le risque de propagation demeure présent. Le ministère de la Santé réitère son appel à la responsabilité individuelle afin d’inverser la tendance.
Le nombre de cas actifs de la fièvre dengue s’élevait à 315 le mardi 16 avril, ce qui représente une légère hausse en comparaison au nombre de cas actifs enregistré le 12 avril dernier. 4 383 cas ont été officiellement rapportés depuis le 11 décembre dernier, selon les chiffres du ministère de la Santé. Ainsi, près de cinq mois après le début de cette épidémie, le virus demeure encore en circulation avec les moustiques en tant que vecteurs de transmission. Malgré diverses mesures en vigueur, telles que la fumigation, l’usage de larvicides, la pulvérisation résiduelle à l’intérieur, l’installation des ovitrappes létales à auto-dissémination et le lâcher d’insectes stériles, notamment dans la région de Port-Louis, l’épidémie semble persistante.
Si la capitale et ses environs étaient initialement les plus touchés, ce sont désormais les régions du nord qui semblent être les plus concernées, avec des foyers de contamination, principalement du côté de Goodlands, Roche-Terre et Poudre-d’Or, entre autres. De nombreux cas sont également détectés dans divers villages du district de Pamplemousses, des basses Plaines Wilhems, mais aussi à Tamarin et Rivière-Noire, ainsi que dans l’est, à Flacq, Bramsthan, Palmar ou encore Belle-Mare.
Deux raisons peuvent expliquer cette situation, selon la Dr Kursheed Meethoo-Badulla, Coordinatrice des maladies non transmissibles. Ce sont les périodes pluvieuses qui n’ont pas facilité les opérations de fumigation, ainsi que le manque de vigilance d’une partie de la population. Elle indique que de nombreuses personnes ne prennent pas de précautions contre les piqûres de moustiques, malgré toutes les campagnes menées pour encourager la population à assurer sa propre protection. De plus, il existe encore des zones où l’eau stagnante s’accumule, devenant des gîtes larvaires favorisant la prolifération des moustiques.
L’espoir est, cependant, permis avec l’arrivée de l’hiver, qui devrait entraîner une baisse de la population de moustiques. Toutefois, rien n’est certain avec les effets du changement climatique que nous subissons. Le Dr Badulla rappelle ainsi que le pays a connu, contre toute attente, une épidémie de dengue en mai 2023, qui a perduré jusqu’au mois d’août de la même année. « L’hiver n’est pas aussi froid qu’auparavant », souligne-t-elle. Cette dernière en appelle donc à la population pour prendre les précautions nécessaires afin de prévenir la prolifération des moustiques et de se protéger contre leurs piqûres. Même s’il y a moins d’hospitalisations et moins de cas sévères, le risque d’une recrudescence reste possible.
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