C’est une situation insolite pour plusieurs professionnels paramédicaux qui travaillent pour le compte du ministère de la Santé ou dans le secteur privé. Ils ne détiennent pas les qualifications exigées selon les recommandations de l’Allied Health Professional Council (AHPC) Act 2017. L’exercice d’enregistrement auprès de cet organisme pour obtenir une licence et pouvoir travailler a révélé que certains « psychologues », « nutritionnistes » ou encore des « physiothérapeutes » n’ont pas toutes les qualifications requises pour exercer.
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À titre d’exemple, des détenteurs d’un certificat de « travailleur social » ont été embauchés comme « psychologues », car lors de l’appel à candidatures, les « autres qualifications » figuraient parmi les critères requis pour postuler. Il en va de même pour certaines autres professions paramédicales où ceux qui sont actuellement employés ne possèdent pas de certificats conformes aux normes imposées. Certains ont suivi des sessions de formation en ligne ou de courte durée, d’un an seulement, et n’ont donc pas les compétences minimales requises pour exercer.
Cependant, étant donné leurs qualifications initialement imposées et le nombre d’années d’expérience qu’ils possèdent, l’AHPC ne peut pas leur interdire de travailler, explique le président du Conseil, Yasheer Soohun. Il souligne, toutefois, qu’un moratoire leur a été accordé afin qu’ils se mettent à jour et ajustent leurs qualifications pour répondre aux critères requis pour les différentes professions selon l’Allied Health Professional Council Act 2017. Passé ce délai, l’AHPC pourra leur interdire d’exercer, car ils ne seront alors pas en possession d’une licence, comme l’exige la législation actuelle. « Nous avons choisi d’être un peu flexibles pour le moment, mais le Conseil prendra des mesures une fois le moratoire expiré », ajoute notre interlocuteur.
À ce jour, environ 700 personnes détiennent une licence et plus de 200 ont vu leur dossier être placé en suspens en attendant d’obtenir leur certificat de moralité. Yasheer Soohun précise également que l’AHPC prendra contact avec tous ceux dont les qualifications ne sont pas aux normes afin qu’ils régularisent leur situation. « Pour obtenir les qualifications nécessaires, les candidats doivent suivre les sessions de formation appropriées en fonction du nombre d’années requis », ajoute-t-il.
Selon les règlements de l’Allied Health Professional Council Act 2017, tous les professionnels couvrant près d’une vingtaine de métiers doivent s’enregistrer auprès de cet organisme pour obtenir leur licence d’exercice. La liste comprend les audiologistes, chiropracteurs, conseillers, diététiciens, ergothérapeutes, nutritionnistes, ostéopathes, orthophonistes / pathologistes, podologues, physiothérapeutes, psychologues, psychomotriciens, psychothérapeutes, scientifiques cliniciens, techniciens orthopédistes, technologues en imagerie médicale, technologues de laboratoire médical et thérapeutes du sport. L’enregistrement des professionnels paramédicaux vise à réguler ces métiers et à mettre fin aux pratiques néfastes et aux charlatans.
Nous avons sollicité le ministère de la Santé concernant les professionnels paramédicaux qui n’ont pas les qualifications requises pour exercer. Nous sommes dans l’attente d’une réponse.
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