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Sanjog Tarachand poussé du haut des escaliers par son épouse Devika - La sœur de la victime : «Mo frer inn pass boukou mizer»

Sanjog Tarachand, la victime.

Un drame a secoué le village de Sebastopol dimanche soir lorsqu’une dispute conjugale s’est terminée en meurtre. Sanjog Tarachand, âgé de 52 ans, se trouvait au premier étage de sa maison quand son épouse, Devika Tarachand, âgée de 37 ans, l’a poussé du haut des escaliers. Il est mort sur le coup. Cette scène tragique s’est déroulée sous les yeux de leur fils de huit ans. La police de Montagne-Blanche a procédé à l’arrestation de la trentenaire, qui fait face à une accusation provisoire de meurtre.

Au domicile de Sanjog Tarachand, le temps semble s’être figé. Geeta, sa sœur, et leur mère Chandrawtee, 74 ans, sont encore sous le choc. Dès le départ, elles étaient opposées à cette relation amoureuse. « Mon frère a déjà été marié. Il a une fille de cette première union. Il s’est séparé de sa première épouse il y a plusieurs années », explique Geeta.

Il y a huit ans, Sanjog a rencontré Devika. « Elle était aussi séparée et avait trois enfants de son précédent compagnon », précise-t-elle. « Cela fait huit ans que mon frère l’a ramenée à la maison », ajoute sa sœur. Ils ont formé une famille recomposée et ont emménagé dans la maison familiale, à l’étage. Le couple a un fils ensemble. Cependant, pour Geeta, le comportement de son frère a changé au fil des ans. « Elle la manipulait. Elle l’empêchait de voir sa propre famille », poursuit-elle.

« Ma belle-sœur lui prenait tout. Mon frère avait une voiture, des bijoux et autres biens. Il les a tous vendus pour elle. Mo frer inn pass boukou mizer. Boukou fwa li mem ki kwi, lav linz, pass baye, fer louvraz », souligne-t-elle. De plus, Sanjog et son épouse avaient pris l’habitude de consommer de l’alcool. « Ils boivent et finissent par se disputer. Parfois, nous les entendons se crier dessus, lancer des jurons, mais nous n’intervenons pas parce que nous savons qu’ils vont se réconcilier », confie Geeta. Nul ne pouvait imaginer que le dimanche 27 octobre, un tel drame se produirait.

Achats de Divali 

« Pourtant, la veille, mari et femme étaient sortis faire des achats pour la fête de Divali. Ils avaient acheté des vêtements », raconte-t-elle. Dimanche, le couple est descendu un moment avec leur fils pour parler avec la mère de Sanjog. « Ils faisaient des plans pour la fin de l’année. Ils m’avaient invitée pour un séjour dans un campement à cette période. J’ai refusé. Ils buvaient de l’alcool », raconte Chandrawtee, la mère de la victime, les larmes aux yeux. Ils ont passé un moment avec la septuagénaire avant de remonter chez eux, à l’étage. « Mon fils balayait la cour alors que son épouse était déjà dans les escaliers. Elle s’est disputée avec lui. Quand mon fils est monté, elle l’a poussé du haut des escaliers. Il est tombé devant mes pieds », confie-t-elle, en pleurs. Sanjog était couvert de sang et ne bougeait plus. « J’ai donné à mon fils un peu d’eau, mais je savais qu’il était déjà mort. Mon petit-fils était là aussi et a vu ce qui s’est passé », ajoute Chandrawtee en sanglots. La police de Montagne-Blanche a été alertée, et l’épouse a été placée en cellule policière.

Lors de son interrogatoire, la jeune femme a déclaré être victime de violence conjugale, affirmant que son mari passait son temps à boire avant de s’en prendre à elle. Revenant sur le drame, elle a expliqué aux enquêteurs qu’elle n’avait pas l’intention de tuer son époux. Après son interrogatoire, elle a été présentée en cour de district de Flacq et demeure en cellule policière.

 

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