Lors d’une rencontre avec la presse, sir Anerood Jugnauth a réagi à celle de Roshi Bhadain qui s’est tenue un peu plus tôt le mardi 24 janvier. Répondant aux arguments de l’ancien ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance, il a estimé que celui-ci a été « malhonnête » à propos du nouveau cabinet ministériel.
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L’ancien Premier ministre sir Anerood Jugnauth (SAJ) est d’avis que Roshi Bhadain lorgnait les Finances. Selon lui, vu que Pravind Jugnauth a conservé ce portefeuille, l’ex-ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance a choisi ne pas être ministre.
SAJ a avancé qu’il est au courant des points de vue de Roshi Bhadain sur certains sujets liés aux finances, ayant été proche de ce dernier à un certain moment. « Je pense qu’il est déçu de ne pas avoir obtenu le poste de ministre des Finances », a expliqué SAJ avant d’ajouter : « Il se peut qu’il voyait ce poste comme un tremplin pour qu’il puisse accéder au poste de Premier ministre un jour. »
«Malhonnête»
L’ex-Premier ministre a déclaré que l’attitude de Roshi Bhadain, en choisissant de ne pas faire partie du cabinet ministériel de Pravind Jugnauth, l’a déçu. « J’avais beaucoup de respect et d’amitié pour lui. Je lui faisais confiance. Son attitude me déçoit », a laissé entendre le Mentor Minister.
« J’ai appris qu’il a prononcé un discours au Bureau politique du Mouvement socialiste militant (MSM) lors duquel il a fait les éloges du leader. Il avait dit qu’il le soutiendrait. Il a été malhonnête », a poursuivi SAJ.
«J’ai choisi de partir»
À la question de savoir s’il avait subi des pressions pour démissionner du poste de Premier ministre, comme avancé par Roshi Bhadain, SAJ a dit qu’il a « choisi de partir. Comment aurait-on pu faire pression pour que je parte ? » Il a mis en avant le fait que la population avait été informée qu’il passerait le relais à Pravind Jugnauth.
S’il a démissionné, dit-il, c’est parce qu’il « estime avoir rempli sa mission ». Il a aussi clamé que « c’est son droit » de faire « la place aux jeunes ».
« C’était mon choix de démissionner comme Premier ministre. Plusieurs facteurs m’ont encouragé à le faire. Nous entendons beaucoup de critiques tous les jours. On dit qu’il n’y pas de leadership dans le pays, que je n’ai pas de vision et que le pays est en pilotage automatique », a-t-il expliqué.
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«J’invite Roshi Bhadain à venir de l’avant s’il a des informations contre moi.»
Allégations
En ce qui concerne les allégations formulées par Roshi Bhadain selon lesquelles une mafia graviterait autour du gouvernement, SAJ les a balayées d’un revers de la main : « Complètement faux. Je le mets au défi de venir prouver ses dires. »
Dossiers dits compromettants
Lors de son intervention, SAJ a donné la réplique à Roshi Bhadain qui a menacé de faire des révélations si les « persécutions » à son égard et ses proches persistaient. « A-t-il des dossiers contre moi ? Contre qui détient-il des preuves ? Je lui demande de venir de l’avant s’il détient des informations contre moi. Je l’invite à venir avec ces dossiers. S’il y a des choses contre moi, il n’a pas à hésiter », a lâché l’ancien chef de gouvernement.
Prenant un ton grave, il a lancé un avertissement, à son tour, à Roshi Bhadain : « Si j’obtiens des preuves contre lui, d’ailleurs j’ai entendu des choses, je ne vais pas hésiter à les utiliser. »
Passation de pouvoir
Concernant la passation de pouvoir au poste de Premier ministre, il a dit que « Pravind Jugnauth est le leader du parti politique qui détient la majorité à l’Assemblée nationale ». Parlant de la passation de pouvoir survenue le lundi 23 janvier, SAJ a relaté qu’il était « candidat pour être député de l’Alliance Lepep. Les leaders m’ont choisi pour être le Premier ministre en décembre 2014. C’est tout à fait légal que quand je quitte ce poste, Pravind Jugnauth, qui a le soutien de la majorité, prenne le relais. S’il n’était pas leader du MSM, quelqu’un d’autre aurait été à sa place ».
Ambitions
SAJ a dit avoir pris note de l’annonce de Roshi Bhadain à l’effet qu’il compte créer une nouvelle formation politique : « Il aurait dû être honnête sur ce point. Il aurait dû dévoiler ses ambitions réelles. » L’ex-Premier ministre souhaite « bonne chance » à Roshi Bhadain. Pour SAJ, « s’il est écrit dans son destin qu’il sera un jour Premier ministre, rien ne pourra l’en empêcher ».
Lutchmeenaraidoo et dayal
Alors que Roshi Bhadain s’est interrogé sur l’enquête de l’Independent Commission against Corruption (Icac) sur l’emprunt bancaire en euros contracté par Vishnu Lutchmeenaraidoo, SAJ dit avoir agi en conséquence dans cette affaire. « Bhadain avait eu des problèmes avec Navin Beekharry quand il travaillait à la commission anticorruption. Mais j’avais choisi de nommer ce dernier », a-t-il laissé entendre.
Il a précisé avoir « agi en conséquence dans le cas Vishnu Lutchmeenaraidoo. Idem dans le cas de Raj Dayal. Ces dossiers ne sont plus à l’Icac. Ils sont entre les mains du Directeur des poursuites publiques. On n’a aucun contrôle sur ce qui sera décidé », a conclu SAJ.
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