L’enquête sur la saisie de 10,35 kilos d’héroïne de Vimen Sabapati se poursuit. Plusieurs individus, soupçonnés d’avoir agi comme prête-noms pour lui , ont été interrogés. Le dernier en date est un policier.
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La liste des présumés prête-noms de Vimen Sabapati s’allonge. L’Enquiry Panel de la Special Striking Team (SST) a identifié plusieurs policiers qu’il soupçonne d’être liés à l’ancien entraîneur national de muay thaï. Le jeudi 11 mai 2023, un membre de la Criminal Investigation Division (CID) de Curepipe a été interrogé « under warning » sur sa possible proximité avec Vimen Sabapati. Le policier a affirmé qu’il ne le connaissait pas. Mais les enquêteurs, placés sous la supervision de l’assistant surintendant Ashik Jagai, détiennent des informations indiquant le contraire. Ils pensent que le policier de la CID est un des prête-noms de Vimen Sabapati et qu’il gère même une entreprise pour le compte de ce dernier. À l’issue de son interrogatoire, le membre de la CID a été autorisé à rentrer chez lui. Il doit toutefois demeurer à la disposition des enquêteurs pour tout complément d’informations. La veille, un agent du National Security Service, soupçonné d’être proche de Vimen Sabapati, a été interrogé par la SST sur ses présumées connexions avec ce dernier. Il a rejeté tout lien avec l’entraîneur, lequel a été arrêté le 3 mai 2023 à la rue La Poudrière, à Port-Louis, après la découverte de 10,35 kilos d’héroïne, d’une Mercredi, c’est un Vacoassien qui a été interrogé. Il avait déjà été arrêté par l’Anti-Drug and Smuggling Unit dans le passé dans le cadre de l’enquête sur les biens de Rudolf Derek Jean Jacques, dit Gro Derek. Cette fois, la SST le soupçonne d’être un prête-nom de Vimen Sabapati. Lors d’une descente à son domicile, un pistolet et la somme de Rs 200 000 ont été saisis. D’autres policiers, qui sont soupçonnés d’être proches de Vimen Sabapati, seront prochainement entendus aux Casernes centrales. Durant la semaine écoulée, un limier de la CID de Curepipe, suspecté d’être très proche du présumé trafiquant de drogue, a, lui, été muté à la Special Supporting Unit.
Me Mohamed demande que la SST ne s’occupe plus de l’enquête
« Je demande que la Special Striking Team (SST) soit retirée de cette enquête. Ils ont bafoué de manière flagrante les droits constitutionnels de mon client, en lui refusant l’accès à un avocat de son choix ». C’est la requête présentée, le jeudi 11 mai 2023, par Me Shakeel Mohamed, au tribunal de Port-Louis. Il n’a pu voir son client, Vimen Sabapati. Il a soutenu que les officiers de la SST se sont clairement opposés à cet exercice et l’ont fait avec force. La poursuite fera part de sa position suite à la requête de Me Shakeel Mohamed, le 18 mai 2023.
Un peu plus tôt, Me Mohamed a informé la magistrate Nitisha Seebaluck qu’il éprouvait des difficultés à voir son client. Celle lui a donné une autorisation de deux minutes. Toutefois, quand l’avocat a voulu s’entretenir avec Vimen Sabapati, il s’est heurté à une forte résistance des officiers de la SST. Le ton est monté d’un cran entre les officiers de la SST et Me Mohamed. Plusieurs policiers et officiers de la cour ont dû intervenir pour les calmer.
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