- Sa voiture JR 12 est enregistrée au nom d’un individu impliqué dans une affaire de drogue
La Major Crimes Investigation Team (MCIT), chargée de l’enquête sur l’affaire Bruneau Laurette, compte passer au peigne fin les liens entre l’activiste et un présumé dealer, Joany B. Raymond. Cet habitant de Bambous avait été épinglé par la brigade antidrogue (Adsu) de la Western Division en août 2021 lors d’une opération à Flic-en-Flac. Une berline allemande, immatriculée JR 12 et saisie par la police vendredi, est enregistrée au nom de ce présumé dealer, qui est déjà en liberté conditionnelle. Les enquêteurs comptent l’interpeller pour l’auditionner sur ses relations avec Bruneau Laurette, surtout par rapport à un probable lien dans le trafic de drogue.
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Pour rappel, le vendredi 4 novembre, 46 kilos de haschich et 700 grammes de de drogue synthétique, estimés à Rs 230 M, avaient été saisis dans la voiture de Bruneau Laurette par les hommes de la PHQ Special Striking Team. L’audition de Joany B. Raymond, connu de la brigade antidrogue de l’Ouest, devrait avoir lieu bientôt, selon le calendrier de travail des enquêteurs et des avocats de Bruneau Laurette et de son fils Ryan Laurette.
Les éléments de la Police Headquarters Special Striking Team (PHQ SST), menés par l’assistant-surintendant de police (ASP) Ashik Jagai, qui ont participé à l’opération ayant mené à l’arrestation de Bruneau et Ryan Laurette pour trafic de drogue, ont consigné leur version aux hommes du surintendant de police (SP) Heman Dass Goorah, de la MCIT durant le week-end. Cela dans le sillage de l’enquete sur la saisie de drogue dans la voiture de l’activiste et d’armes à feu à son domicile à Saint-Pierre.
La version des éléments de l’unité et de l’Exhibit Officer a été enregistrée après un exercice de reconstitution des faits, samedi après-midi, au domicile des Laurette. Elle sera utilisée par la MCIT lors de l’audition de Bruneau et Ryan Laurette. L’interrogatoire se tiendra une fois le calendrier de travail établi par leurs hommes de loi.
Bruneau Laurette clame son innocence. Il a réfuté les accusations portées contre lui. La police l’accuse de s’être livré au trafic de haschich, d’être en possession illégale d’armes à feu et de blanchir de l’argent. Cela, après qu’une somme de Rs 75 000 a été saisie au moment de la perquisition de la PHQ SST.
Ce lundi 7 novembre, Bruneau Laurette et son fils seront traduit devant le tribunal de Moka pour leur inculpation provisoire. Du coté des enquêteurs, ils disent être dans l’attente du rapport du Forensic Science Laboratory sur les prélèvements ADN recueillis vendredi par la police scientifique. Les résultats concernant les drogues retrouvées, tout comme un rapport du département balistique, seront versés auj dossier. La police compte demander à Bruneau Laurette de produire un permis de port d’armes. Les armes avaient été retrouvées sous le lit de Bruneau Laurette, selon la police. Selon Me Shakeel Mohamed, avocat de Bruneau Laurette, l’activiste lui a fait part, vendredi, que des policiers, portant des gants en latex, auraient prélevé son ADN et touché les paquets de drogue. Une allégation qui suscite beaucoup d’interrogations portant sur un cas présumé de « setting up » ou de « planting ».
Ce que réfute la police jusqu’ici. Shiva Coothen du Police Press Office insiste que les fausses informations circulées sur les réseaux sociaux constitue un délit.
Une audition pour Breach of ICT Act prévue dans l’affaire de vidéos
Une audition de Bruneau Laurette, dans le sillage d’une enquete sur une plainte de l’ASP Jagai, pour Breach of ICT Act, aura lieu dans les jours qui viennent. Cette audition a été renvoyée à plusieurs reprises pour non disponibilité des hommes de loi, apprend-t-on des Casernes centrales. En septembre 2022, l’ASP Jagai et d’autres membres de la Special Striking Team ont porté plainte contre Bruneau Laurette après une de ses publications sur Facebook. Il insinuait sur sa page que l’ASP Jagai et des membres de son équipe seraient à l’origine de la fuite des vidéos intimes du couple Akil Bissessur/Doomila Moheeputh.
Shakeel Mohamed : « Mo less MCIT fer l’enquête »
L’avocat de Bruneau Laurette met l’accent sur le « secret de l’instruction » de son client. « Mo ena enn responsabilite dan sa sans-la. Donk mo limit saki mo pou dir, mo less MCIT fer so lanket. Mo pena okenn rezon pou dout lindepandans lanket-la. Nou ena konfians dan linstitision lapolis », a déclaré l’avocat. « Il ne faut pas qu’il y ait ‘trial by the press’ », dira Shakeel Mohamed au Défi Quotidien dimanche.
Dans le camp de la défense, Shakeel Mohamed dira qu’il est important de laisser le soin à la police de mener son enquête. Après l’enquête policière, ce sera au judiciaire de prendre le relais, explique Me Mohamed.
Par ailleurs, l’interrogatoire de Bruneau Laurette se fera en présence de l’avocat Neelkanth Dulloo.
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