Ashwini Huzar Futty, affecté à la National Coast Guard (NCG) est maintenu en détention jusqu’au 9 octobre 2023. Telle est la décision de la Bail and Remand Court. Celle-ci a, toutefois, imposé un ultimatum à la police d’instruire un procès formel contre le prévenu avant le 9 octobre 2023. Le quadragénaire avait été arrêté par les éléments de l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU), le 16 mai 2022, à Mont-Choisy dans le sillage de la saisie de drogue valant de Rs 7 699 680.
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Dans une décision rendue le 8 août dernier, le magistrat Yakrajsingh Ramsohok a demandé à la police d’instruire un procès formel contre Ashwini Huzar Futty au plus tard le 9 octobre 2023. Faute de quoi, il pourra retrouver la liberté après avoir fourni deux cautions de Rs 250 000 par chèque et signer également une reconnaissance de dette de Rs 5 millions. Il devra respecter d’autres conditions, notamment se présenter au poste de police le plus proche de sa localité deux fois par jour (6 heures et 8 heures ; 16 heures et 18 heures). Il lui faudra aussi informer quotidiennement la police de ses mouvements. Un couvre-feu est aussi imposé sur le prévenu, soit de 19 heures à 5 heures du matin.
Ashwini Huzar Futty fait face à trois accusations provisoires devant le tribunal de Pamplemousses depuis son arrestation en mai 2022 : drug dealing with aggravating circumstances, possession of cannabis resin (hashish) for the purpose of selling with an averment of trafficking et possession du cannabis et d’articles pour fumer du `cannabis.
Le quadragénaire avait fait une demande devant la BRC pour obtenir la liberté sous caution. La poursuite avait objecté soutenant qu’il y avait un risque qu’il récidive et prenne la fuite.
Le sergent Fokeer avait rapporté qu’en date du 16 mai 2022, la police avait appréhendé le suspect sur la plage publique de Mont-Choisy. Une fouille avait été menée sur l’individu dans la quarantaine, au cours de laquelle la police avait confisqué un sac en cuir noir. Cependant, aucun élément incriminant n’avait été découvert en sa possession. Les policiers avaient également procédé à la sécurisation du téléphone portable d’Ashwini Huzar Futty avec son accord, puis avaient accédé à un dossier intitulé « galerie ». À l’intérieur, ils avaient trouvé deux photos montant du haschich disposé sur une nappe. Les autorités policières soupçonnaient que cet élément était présent dans le studio occupé par le prévenu. Lors de l’interrogatoire au sujet de la photographie, il a répondu : « Mone tasse ».
Plainte à l’IPCC
Suite à cela, une perquisition a été effectuée dans son studio à Mont-Choisy où les éléments de l’ADSU avaient rencontré une amie du prévenu, une ressortissante française, Patricia Elizabeth Garro, âgée de 67 ans. Durant son interrogatoire, elle avait expliqué qu’elle séjournait dans le studio du prévenu depuis une semaine.
Lors de la perquisition, selon le sergent Fokeer, Ashwini Huzar Futty devrait déclarer : « Haschich zot p rode la li dan sa larmoir la ». En présence de la Française et du prévenu, les éléments de l’ADSU avaient saisi du haschisch valant Rs 7 699 680 et du cannabis, estimé à Rs 2 500. La drogue saisie avait été envoyée au Forensic Science Laboratory (FSL) pour expertise.
Par ailleurs, le sergent Fokeer a fait ressortir que l’enquête de la police est complétée et que le dossier a été référé au DPP depuis le 15 juin 2023 pour aviser. Le policier avait ajouté que le prévenu a remis son passeport aux autorités concernées et qu’une interdiction de quitter le pays a été logée contre lui devant le tribunal de Pamplemousses.
Quant à Ashwini Huzar Futty, il avait soutenu en Cour qu’il avait fait une première demande de remise en liberté devant la justice qui avait été rejetée le 31 janvier 2023. Il avait aussi dit avoir porté plainte contre la police concernant son arrestation, en janvier 2023, auprès de l’Independent Police Complaints Commission (IPCC). Il avait soutenu que Patricia Elizabeth Garro arrêtée dans cette affaire avait obtenu, quant à elle, la liberté sous caution depuis septembre 2022. Le quadragénaire avait aussi affirmé qu’il vit avec sa mère et que s’il est remis en liberté sous caution, il va respecter les conditions imposées par la cour.
Dans sa décision, le juge Yakrajsingh Ramsohok a pris en considération les points soulevés par l’accusation. Il n’exclut pas la possibilité que le prévenu puisse prendre la fuite par voie maritime, compte tenu de ses connaissances approfondies de la mer en tant que policier ayant servi pendant 20 ans au sein de la NCG. De plus, le juge est d’avis que le prévenu présente un risque de récidive, et c’est pourquoi il a rejeté sa demande.
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