Dans le cadre de son enquête sur la saisie de cannabis au Morne, le 3 octobre 2022, la brigade antidrogue souhaite analyser les relevés téléphoniques des sept suspects. Cela devrait lui permettre de définir les rôles joués par chacun d’eux et leur participation aux opérations de ce réseau soupçonné d’opérer sur l’axe maritime Réunion-Maurice.
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L’enquête sur la saisie de 58 kilos de cannabis le 3 octobre sur la route du Morne se poursuit. L’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) attend les relevés téléphoniques des sept suspects arrêtés. Ces échanges de communication représentent la clé de voûte des investigations. Ils devraient permettre de définir les rôles joués par chacun des protagonistes et leur participation aux opérations de ce réseau soupçonné d’opérer sur l’axe maritime Réunion-Maurice.
C’est aux petites heures que l’opération a eu lieu le 3 octobre. La PHQ Striking Team, menée par l’assistant surintendant de police Ashik Jagai, avait intercepté trois véhicules dans lesquels était répartie la cargaison de drogue. Il s’agit d’une voiture, d’un tout-terrain et d’un minibus. Cette dernière était conduite par le constable Jonathan Christian Jean-Hughes Rabot.
Cet homme de 29 ans, affecté au poste de police de Terre-Rouge, continue de clamer son innocence. Il nie toute implication dans un quelconque trafic de drogue. Selon ses dires, il avait été sollicité pour faire une course à bord de son minibus. Dans les explications qu’il a données à l’Adsu, il avance qu’il devait récupérer des personnes dans la région de La Gaulette. Une thèse que les enquêteurs prennent avec des pincettes.
Les véhicules, repérés faisant le va-et-vient à l’entrée de l’accès à la plage du Morne dans la soirée du 2 au 3 octobre, ont été placés sous scellés. Ces mouvements, selon les limiers, étaient certainement liés à la récupération de l’importante cargaison de cannabis arrivée en provenance de l’île sœur.
Dans le cadre de l’enquête, l’Adsu attend aussi que le Command Centre d’Ébène lui remette des enregistrements des caméras du réseau Safe City. Elle souhaite analyser les images prises sur la route sud-sud-ouest du 2 au 3 octobre. Cela lui servira à monter les dossiers à charge.
Les données qui seront récupérées durant l’exercice d’Itemised Bill relatif aux échanges téléphoniques et les informations relatives aux enregistrements de vidéosurveillance seront ensuite comparées afin de voir si elles ont un lien. Tous ces éléments seront présentés aux suspects, dont certains font valoir leur droit au silence et d’autres continuent à nier toute implication dans l’affaire.
Ils seront amenés à s’expliquer. Même s’ils font prévaloir leur droit au silence, les informations recueillies seront versées aux dossiers à charge. Une démarche qui s’inscrit dans la procédure liée à la demande de poursuites auprès du bureau du Directeur des poursuites publiques.
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