Saisie de 58 kg de Zamal en 2022 : le FSL découvre 4 kilos de ‘simik’ dissimulés dans cette drogue

La saisie de 58,05 kilos de cannabis à Pointe-Koenig, Petite-Rivière-Noire, ne finit pas de livrer ses secrets. Un développement majeur est intervenu dans le cadre de cette enquête en ce début d’année. Après la saisie de cette grosse quantité de cannabis et de 200 grammes de drogue de synthèse, la totalité de cette drogue avait été expédiée au Forensic Science Laboratory à des fins d’analyses. À leur tour, les scientifiques du département Drug Chemistry ont démarré l’examen de ces différents colis de drogue.

Ce sont les enquêteurs de la Police Head Quarters Special Striking Team (PHQ SST), dirigée par l’Assistant Superintendent of Police (ASP) Ashik Jagai, qui avaient procédé à cette grosse saisie le 3 octobre 2022. Après plusieurs semaines d’investigations, les enquêteurs avaient pris en chasse un convoi de trois véhicules à Petite-Rivière-Noire. Quatre sacs contenant plusieurs paquets de zamal (cannabis réunionnais) avaient été saisis par la police. La valeur marchande de la drogue est chiffrée à Rs 90, 075 millions.

Lors des analyses du contenu de ces colis, les experts du National Laboratories Complex de Reduit ont fait une découverte des plus impressionnantes : une grosse quantité de drogue de synthèse d’une grande pureté a été retrouvée soigneusement dissimulée dans le zamal. Sur la balance : quatre kilos de drogue de synthèse. Au moment de cette saisie, les policiers n’avaient pas relevé la présence de cette quantité record de drogue de synthèse, car les trafiquants avaient pris le soin de bien les dissimuler.

Après cette saisie record, aux Casernes Centrales, on explique avoir fait capoter un important trafic de drogue de synthèse qui allait faire des ravages dans le circuit. « Fasilman bann baron ti pou kapav prepar pre 300 kilo ‘simik’, sa 4 kilo kinn sezi la li pir a preske 99,9 %. Zot ti pou fer prteker Rs 2 miliar profi si sa ti vinn dan zot lame », indique un officier.

Sept suspects ont été arrêtés dans le sillage de cette enquête : Bryan Rico (33 ans), Jonathan Christian Jean Rabot (un policier de 29 ans), Jean Laurent L’Entêté (31 ans), Kendy Allas (36 ans), Jean Lajaro Meunier (33 ans), Romeo Enzo (22 ans) et Louis Gerard Carnel (23 ans). Ils seront bientôt confrontés à la présence de ces quatre kilos de drogue de synthèse. À ce stade, ces suspects sont poursuivis devant le tribunal de Bambous sous une accusation provisoire de « Drug Dealing With Aggravating Circumstances : Possesion Of Cannabis & Synthetic Cannabinoids For The Purpose Of Delivering With An Averement of Trafficking ».

Axe Réunion/Maurice

Avec ce développement, un changement majeur interviendra dans le sillage de cette enquête concernant la valeur marchande officielle de cette drogue. « Elle sera revue à la hausse », indique-t-on du côté du QG de l’Adsu. , L’enquête sur cette saisie a été référée à la brigade antidrogue (Adsu), le vendredi 11 novembre, Deux autres suspects ont été placés en état d’arrestation : Stephan Nicholas Desroches alias Kafé (36 ans) et Kenny Alvin Couronne, un ancien élément de la Special Mobile Force (30 ans).

La police soupçonne que cette importante cargaison de drogue est arrivée au pays par voie maritime en provenance de l’île de La Réunion. Les unités engagées dans le lutte contre le trafic de drogue à Maurice sont sur le qui-vive concernant l’axe Réunion/Maurice. La Gendarmerie de La Réunion est aussi engagée dans le démantèlement de ces réseaux d’exportation de zamal vers le marché mauricien.

Une situation qui inquiète à l’île-Sœur

La « simik » fait des ravages aussi à l’île-Sœur, selon différents médias réunionnais. Cette drogue de synthèse est considérée comme étant dangereuse. La Fédération d’addictologie de La Réunion a même lancé une campagne de sensibilisation sur les autobus sur les dégâts et conséquences causés par cette drogue peu chère, qu’on peut facilement se procurer dans l’île. Les conséquences de cette drogue sont : la décompensation psychique, des crises d’épilepsie, la paranoïa et des crises d’angoisse… Dans certains cas, cela peut être fatal.