La présence d’une maison délabrée, ouverte aux quatre vents et devenue le repaire d’individus louches, menace la sécurité des habitants de la rue Commerson, à Curepipe. Henri Vellin, qui vit dans ce quartier, est intervenu à l’émission Xplik ou K pour tirer la sonnette d’alarme. Il a déclaré qu’il vaut mieux prévenir que guérir.
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«Il ne suffit pas de vivre dans une grande maison pour ressentir un sentiment de bien-être… » C’est ce que nous a confié Henri Vellin, 81 ans, lorsqu’ils nous a reçus dans sa maison jeudi. « Pour un vieil homme comme moi, il importe aussi de vivre dans la sérénité. Or, c’est plutôt un sentiment d’insécurité qui habite les membres de ma famille et moi-même. Il est donc de la responsabilité des autorités, notamment la municipalité de Curepipe, de nous offrir un cadre de vie et un environnement meilleurs. C’est tout l’inverse, les années se passent et nous sommes de plus en plus stressés. »
L’objet de son angoisse permanente : une propriété privée laissée dans un état de décrépitude depuis plus de huit ans. Des pans entiers de mur sont tombés. Les fenêtres sont, elles, inexistantes. La maison est ouverte aux quatre vents et on y entre comme on veut. De hautes herbes ont poussé devant l’entrée et même à l’intérieur.
Ce qui en fait un abri idéal pour toutes les personnes indésirables qui peuvent se livrer à des activités louches sans être vues par les voisins. C’est du moins ce que nous assure l’octogénaire. « Je ne suis plus dans la force de l’âge. Ce lieu suscite en moi un sentiment de peur. Il peut servir de cachette aux malfrats. »
Dans une impasse
Son sentiment d’insécurité est-il partagé par ses voisins ? N’exagère-t-il pas un peu ? Il est vrai que dans le quartier, on ne présente plus Henri Vellin qui s’est fait une réputation de râleur de service, en raison des nombreuses plaintes qu’il a soumises aux autorités municipales et même sur les ondes.
« Les gens disent ce qu’ils veulent. Chacun de nous doit assumer ses responsabilités et agir quand quelque chose ne va pas. Moi j’habite au fond d’une impasse qui longe cette maison abandonnée. J’ai des frissons à chaque fois que je passe devant ce lieu lugubre. C’est bien naturel à mon âge non ? Faut-il attendre qu’un incident ou qu’un crime ait lieu pour qu’on prenne les mesures qui s’imposent ? Ne dit-on pas ‘Mieux vaut prévenir que guérir’ ? La mairie doit assurer l’entretien du lieu », martèle Henri Vellin.
Sa fille nous indique que les femmes qui finissent tard le travail et même en milieu d’après-midi ne peuvent s’empêcher d’éprouver un malaise en constatant, de temps à autre, la présence de personnes au milieu de ces ruines. « On suppose que ces individus viennent boire de l’alcool ou faire autre chose. Allez donc savoir… »
Actions prises
Ces deux membres de la famille Vellin affirment que de nombreuses plaintes ont été faites auprès de la mairie de Curepipe, d’un député de la circonscription, de la police et de la police de l’Environnement. « Ces autorités viennent pour un constat, promettent une amélioration et puis plus rien… »
Henri Vellin évoque aussi l’état lamentable des trottoirs de la rue Commerson. « Les dalles de béton des trottoirs bougent dès qu’on met le pied dessus. Je me suis blessé à l’orteil gauche en me cognant avec une de ces plaques. Pour éviter une chute, des voisins circulent même le soir avec leur lampe de poche », dit-il.
Nathalie Gopee, la mairesse de Curepipe, se dit au courant de l’état de cette propriété abandonnée. Elle affirme que des actions ont été prises. « Curepipe est une région pluvieuse. Les herbes y poussent vite. Les employés municipaux taillent souvent ces herbes folles. Nous faisons de notre mieux pour identifier les propriétaires et faire clôturer ces ruines », nous a-t-elle déclaré. Concernant les dalles des trottoirs en mauvais état, elle promet d’envoyer des inspecteurs sur les lieux pour un constat.
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