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À Roche-Bois : le corps de Maëva Edouard, 23 ans, retrouvé sur un terrain en friche

La victime (en médaillon) vivait dans une cabane à Roche-Bois.
  • La jeune femme a été battue à mort

Crime sordide à Roche-Bois mercredi après-midi. Maëva Edouard, une sans domicile fixe (SDF) de 23 ans, a été battue jusqu’à ce que mort s’en suive. C’est sur un terrain en friche que le corps sans vie de la jeune femme a été retrouvé. Elle portait des lacérations sur le corps, des blessures au crâne et était à moitié nue. Les limiers de la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis ont procédé à l’arrestation du compagnon de la victime. À mercredi soir, l’homme était toujours en salle d’interrogatoire. Il sera traduit devant la justice ce jeudi.

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Cela faisait quelque temps que la jeune femme avait trouvé refuge dans une cabane abandonnée sur un terrain en friche à l’arrière du jardin Sir Gaëtan Duval, à Roche-Bois. Les gens du quartier la connaissaient bien. « Elle nous demandait à chaque fois Rs 10. C’est malheureux ce qui lui est arrivé. Elle était tellement jeune. Elle se droguait et se prostituait », raconte une habitante de ce faubourg.

Mercredi, vers 14 heures, un habitant de la localité, ayant emprunté un sentier sur le terrain en friche, a découvert le cadavre de la jeune femme. La police d’Abercrombie a été mandée. Les policiers ont ainsi retrouvé la victime dans la cabane en bois et en tôle. Elle était allongée sur le ventre. Elle portait une blouse bleue, une paire de chaussettes noires et le reste de son corps était recouvert d’une serviette. Elle était à moitié nue. Les policiers ont tout de suite privilégié la thèse du meurtre. 

La jeune femme avait du sang sur le crâne et portait des lacérations sur le corps. La scène de crime a été sécurisé. Les éléments du Scene of Crime Office ont été alertés. À la recherche du moindre indice, les officiers ont retrouvé une paire de ciseaux non loin du cadavre. Les limiers de la CID de Port Louis-Nord, menés par l’inspecteur Seelochun et le sergent Gujadhur, sous la supervision du surintendant de police (SP) Ramsawok et de l’assistant-Commissaire de police (ACP) Madhow, se sont mis à la recherche de suspects. Ils se sont tout de suite intéressés aux fréquentations de Maëva Edouard.

Entre-temps, le cadavre de la jeune femme a été transporté à la morgue de l’hôpital Dr A. G Jeetoo. L’autopsie, pratiquée par le Dr Prem Chamane, médecin légiste, a attribué son décès à une fracture du crâne. Dans un premier temps, les enquêteurs avaient procédé à l’interpellation de deux hommes.  Cependant, lors de leur interrogatoire, ils ont chacun soutenu qu’ils n’avaient rien à avoir avec ce meurtre. Ils ont fourni un alibi. Apres vérifications, ils ont été autorisés à partir. 

En début de soirée, les limiers ont procédé à l’interpellation du compagnon de la jeune femme. Son interrogatoire se poursuivait à l’heure où nous mettions sous presse. Sandra, la mère de Maëva, est dévastée. « Elle n’en faisait qu’à sa tête. Li ti pe dimann sarite. Li ti pe res kot li kapav dan Roche-Bois. Monn dir li sey sanz so lavi pou so de zanfan, me li pa ti le. Dernie fwa monn koz ar li inn gagn de semenn. Li dir mwa mama, mo pe rod inpe manze. Ler li pe koz ar mwa, monn tann li dimann enn dimounn Rs 10. Li ti pe vive ek enn dimounn apre linn kite. Mo ti pe travay kan lapolis inn vinn dir ma ki mo tifi inn desede », confie la maman.

 

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